Collin est un patronyme assez répandu dans le département de la Haute-Marne. Trois officiers que nous avons identifiés portaient ce nom. Parmi eux, deux frères devenus capitaines.
L’aîné, Etienne, nous est aujourd’hui bien connu, grâce à la mise en ligne de son dossier de la Légion d’honneur. Fils de Jean Collin, charron à la forge de Cirey-sur-Blaise (canton de Doulevant-le-Château), il voit le jour dans ce village cher à Voltaire le 2 février 1776. Comme nombre de futurs officiers des armées impériales déjà étudiés sur ce blog (le major Chameroy, le lieutenant Geoffroy…), il entre en service en l’an VII comme conscrit du 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne. Rapidement caporal, il passe dans la 101e demi-brigade d’infanterie de ligne, où il est promu sergent-major en l’an XII, puis dans les grenadiers de la Garde royale de Naples, en août 1806. C’est au sein de corps que ce vétéran du siège de Gaëte gravit les échelons de la hiérarchie : sous-lieutenant fin 1808, lieutenant début 1810, enfin capitaine en janvier 1814, quelques jours avant de démissionner du service de Naples (Murat, qui a pour aide de camp le colonel dervois Berthemy, vient de traiter avec les Britanniques) pour rentrer en France. Aussitôt, le capitaine Collin est affecté au 9e régiment de (tirailleurs ?) de la Jeune Garde, avant d’être placé en demi-solde. Il reprend du service durant les Cent-Jours, commandant la 2e compagnie du 2e bataillon du 7e régiment de tirailleurs. Le Haut-Marnais cesse de servir au retour des Bourbons, mais retrouve un poste en 1822, comme capitaine adjudant de place, officier comptable du dépôt de réfugiés polonais à Bourges (Cher). Chevalier de la Légion d’honneur en 1833, lui qui s’est marié fin 1814 à Paris viendra s'établir dans son département natal, à Chaumont, où il reçoit la médaille de Sainte-Hélène. Domicilié ruelle des Mèzes, il décède le 2 janvier 1858, à l'âge de 81 ans. Selon certaines sources, il serait le père du futur général Collin, né à Naples en 1813.
Les renseignements relatifs à son frère cadet Jean-Nicolas-Didier sont parcellaires : il naît à Cirey le 20 février 1783 et, selon son dossier de médaillé de Sainte-Hélène (1857), il entre en service le 9 octobre 1805 (date sujette à caution - n'est-ce pas plutôt 1803 ?), servant successivement aux 34e et 88e de ligne, jusqu’en septembre 1815. C’est avec le 88e – qui s’est battu en Belgique - qu’il est qualifié de capitaine adjudant-major en activité, dans son village natal, en 1816. Nous n’avons pas trouvé trace d’une éventuelle blessure sous l'Empire de cet officier dans l’œuvre de Martinien. Capitaine en disponibilité, veuf, il est domicilié à Cirey lorsqu’il se marie en secondes noces en 1829. Puis il réside à Bouzancourt où, à nouveau veuf, il meurt le 17 décembre 1867, à l’âge de 84 ans. Le capitaine Collin n’était pas membre de la Légion d’honneur.
L’aîné, Etienne, nous est aujourd’hui bien connu, grâce à la mise en ligne de son dossier de la Légion d’honneur. Fils de Jean Collin, charron à la forge de Cirey-sur-Blaise (canton de Doulevant-le-Château), il voit le jour dans ce village cher à Voltaire le 2 février 1776. Comme nombre de futurs officiers des armées impériales déjà étudiés sur ce blog (le major Chameroy, le lieutenant Geoffroy…), il entre en service en l’an VII comme conscrit du 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne. Rapidement caporal, il passe dans la 101e demi-brigade d’infanterie de ligne, où il est promu sergent-major en l’an XII, puis dans les grenadiers de la Garde royale de Naples, en août 1806. C’est au sein de corps que ce vétéran du siège de Gaëte gravit les échelons de la hiérarchie : sous-lieutenant fin 1808, lieutenant début 1810, enfin capitaine en janvier 1814, quelques jours avant de démissionner du service de Naples (Murat, qui a pour aide de camp le colonel dervois Berthemy, vient de traiter avec les Britanniques) pour rentrer en France. Aussitôt, le capitaine Collin est affecté au 9e régiment de (tirailleurs ?) de la Jeune Garde, avant d’être placé en demi-solde. Il reprend du service durant les Cent-Jours, commandant la 2e compagnie du 2e bataillon du 7e régiment de tirailleurs. Le Haut-Marnais cesse de servir au retour des Bourbons, mais retrouve un poste en 1822, comme capitaine adjudant de place, officier comptable du dépôt de réfugiés polonais à Bourges (Cher). Chevalier de la Légion d’honneur en 1833, lui qui s’est marié fin 1814 à Paris viendra s'établir dans son département natal, à Chaumont, où il reçoit la médaille de Sainte-Hélène. Domicilié ruelle des Mèzes, il décède le 2 janvier 1858, à l'âge de 81 ans. Selon certaines sources, il serait le père du futur général Collin, né à Naples en 1813.
Les renseignements relatifs à son frère cadet Jean-Nicolas-Didier sont parcellaires : il naît à Cirey le 20 février 1783 et, selon son dossier de médaillé de Sainte-Hélène (1857), il entre en service le 9 octobre 1805 (date sujette à caution - n'est-ce pas plutôt 1803 ?), servant successivement aux 34e et 88e de ligne, jusqu’en septembre 1815. C’est avec le 88e – qui s’est battu en Belgique - qu’il est qualifié de capitaine adjudant-major en activité, dans son village natal, en 1816. Nous n’avons pas trouvé trace d’une éventuelle blessure sous l'Empire de cet officier dans l’œuvre de Martinien. Capitaine en disponibilité, veuf, il est domicilié à Cirey lorsqu’il se marie en secondes noces en 1829. Puis il réside à Bouzancourt où, à nouveau veuf, il meurt le 17 décembre 1867, à l’âge de 84 ans. Le capitaine Collin n’était pas membre de la Légion d’honneur.