Les
cavaliers de la République n'ont pas suscité le même intérêt, de
la part des historiens, que ceux du Premier Empire. Ils n'en sont pas
moins dignes de mérite. Voici d'abord l'exemple du lieutenant de
dragons Louis-Hubert Chalons.
Né
à Roches-sur-Marne (près de Saint-Dizier) le 26 janvier 1764, fils
de Louis Chalons et de Jeanne-Catherine Toussaint, il est nommé
sous-lieutenant au 18e régiment de dragons, le 17 juillet 1793, à
l'âge de 29 ans. Passé lieutenant le 21 mars 1794, Chalons prend
part à l'expédition d'Egypte. Le 18e régiment de dragons, commandé par le chef
de brigade Lédée, fait partie de la division du général Dumas. Il
compte deux autres officiers haut-marnais dans ses rangs : le
lieutenant Jobard et le sous-lieutenant Laveine, tous deux
originaires du Sud Haute-Marne.
Avec
ce corps, le lieutenant Chalons participe à la célèbre bataille
des Pyramides, puis, avec 68 dragons (dont deux officiers) et 60
fantassins, il est laissé le 4 août 1798 à Mansourah pour y tenir garnison. Le 9 août (l'état des officiers du régiment dit :
le 8), les Turcs – combattants et habitants - assaillent ce poste.
C'est un massacre : un seul Français – un dragon – en réchappe.
Tous les autres ont été tués et décapités. Le lieutenant
Chalons, mort à l'âge de 34 ans, fait partie des malheureuses
victimes.
Illustration tirée de l'historique du 18e régiment de dragons.