Comme le capitaine d'infanterie – puis chef de bataillon de la garde nationale - Symphorien Prouères, comme le capitaine de chasseurs à cheval Antoine Mege, Antoine Loyal est le fils d'un employé de la fameuse manufacture de faïence d'Aprey (canton de Longeau). Respectivement originaires de Nevers (Nièvre) et d'Is-sur-Tille (Côte-d'Or), Jacques Loyal, couvreur, et Thérèse Virot étaient mariés depuis trois ans lorsque naît leur fils le 3 mai 1774.
Antoine Loyal a 19 ans quand il est incorporé, le 23 juillet 1793, dans le 8e bataillon de volontaires nationaux de la Côte-d'Or, qui sera versé dans la 60e demi-brigade puis dans la 12e demi-brigade d'infanterie de ligne. Caporal le 23 août 1793, sergent le 22 septembre 1794, sergent-major (hiver 1801-1802), Loyal est promu sous-lieutenant (30 juin 1804), à l'âge de 30 ans.
Passé au 17e de ligne, il est affecté comme capitaine, en 1808, au 119e régiment, et il est blessé le 22 mai 1809 au passage de la Deba, dans la péninsule ibérique. Il quitte ce régiment le 14 avril 1813 pour servir, comme aide de camp, le général dijonnais Gruardet - les parents de Loyal résident dans le chef-lieu de la Côte-d'Or. Sous ses ordres, l'enfant d'Aprey sera encore blessé à deux reprises : le 31 août 1813, lors du passage de la Bidassoa, puis le 13 décembre, devant Bayonne. Il semble ensuite se battre, en février 1814, à Orthez avec l'armée des Pyrénées.
Capitaine aide de camp "domicilié de droit et de fait à Dijon", Antoine Loyal épouse Catherine Beyer à Dax (Landes), en novembre 1814, et se fixe dans cette ville. Cessant de servir le 1er juillet 1818, à 44 ans, Loyal est domicilié rue Neuve, à Dax, commandant provisoire de la garde nationale de cette ville, lorsqu'il décède le 27 mars 1834, à l'âge de 59 ans.
Sources : registre paroissial d'Aprey et registres d'état civil de Dax ; registre matricule du 12e régiment d'infanterie de ligne ; contrôle des officiers du 119e régiment d'infanterie de ligne ; A. Martinien ; Bulletins des lois de la République.