Charles Rougeot naît à Brabant-le-Roi (Meuse) le 2 août 1773. Il est le fils de Charles, cultivateur, qui aura pas moins de 20 enfants ! C'est le 26 août 1799 qu'il est promu sous-lieutenant au sein du 23e régiment de cavalerie - un corps où sert son futur cousin Isidore Martin. Comme ce dernier, Rougeot sert longtemps dans le corps des chasseurs à cheval de la Garde impériale, dans lequel il est promu successivement sous-lieutenant (24 septembre 1803), lieutenant en second (21 janvier 1804), lieutenant en premier (23 septembre 1804), capitaine (20 août 1809). Blessé à Austerlitz, il était membre de la Légion d’honneur depuis le 14 juin 1804. Rougeot devient Bragard par son mariage, en 1809, à Saint-Dizier, avec la fille de Nicolas Boulland, négociant. Le voilà donc cousin par alliance du futur colonel Martin - peut-être à l'origine de cette union...
Rougeot est promu le 1er avril 1813 major (lieutenant-colonel) dans la ligne. Selon plusieurs dossiers conservés aux Archives de la Haute-Marne, il est affecté au 5e chasseurs à cheval. A moins que ce ne soit plutôt au 15e chasseurs, dont les éléments engagés durant la Campagne de Saxe sont commandés par un major Rougiot (sic).
Officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1813, Rougeot ne figure pas dans l’état des officiers en demi-solde ou en activité dans le département de la Haute-Marne dressé fin 1815-1816. Il semble alors retraité, ce qui ne l’empêche pas d’être fait chevalier de Saint-Louis en 1820. Il meurt, à l’âge de 84 ans, le 6 avril 1857, à Saint-Dizier, avant d’être médaillé de Sainte-Hélène.
Il était, à compter du 1er février 1808, destinataire de fonds impériaux sur le Mont-de-Milan.
Deux de ses frères sont morts durant les campagnes impériales : Pierre Rougeot, né en 1775 à Brabant, tué comme lieutenant du 9e léger en Espagne en 1811, et Remy, décédé à Salamanque en 1810.
jeudi 26 novembre 2009
mardi 24 novembre 2009
Campagne de France : le 25e dragons à Saint-Dizier
Les dragons de la ligne et de la Garde se sont couverts de gloire le 26 mars 1814 à Saint-Dizier. Après le témoignage du cavalier Bougeat, du 20e dragons, voici ce que l’historique d’un autre corps de la division Lhéritier (5e corps de cavalerie), le 25e dragons, dit de ce combat :
« Le 26, (le 25e dragons) assiste à la bataille de Saint-Dizier, dernière victoire de l’empereur sur les alliés. Placé à la gauche de notre ordre de bataille, le régiment appuie par ses charges les mouvements du général Lefebvre-Desnouettes. Sous les yeux du duc de Tarente (Note : le maréchal Macdonald), le 25e dragons, commandé par son brave colonel d’Hautefeuille, soutient pendant plus d’une demi-heure l’effort de 3 000 hommes de cavalerie de la garde russe. Aidé du 22e, il finit par enfoncer la cavalerie ennemie et s’emparer de six pièces de canon. Le lieutenant d’Inglemare et le sous-lieutenant Rigolfo sont grièvement blessés dans cette charge ; le dragon Debruyne est tué ; plusieurs autres cavaliers du régiment sont mis hors de combat. Ce beau succès de nos armes n’ayant pas ralenti la marche concentrique des alliés sur Paris, le 25e dragons se replia avec toute l’armée, d’abord sur l’Aube, puis sur la Seine… » A son arrivée en région parisienne, « il comptait encore dans le rang 22 officiers, 246 hommes, 54 chevaux d’officiers et 246 de troupe ».
A noter qu’avec d’Inglemare et Rigolfo, Martinien identifie également un capitaine Molard, du 25e dragons, comme étant blessé le 26 mars 1814.
« Le 26, (le 25e dragons) assiste à la bataille de Saint-Dizier, dernière victoire de l’empereur sur les alliés. Placé à la gauche de notre ordre de bataille, le régiment appuie par ses charges les mouvements du général Lefebvre-Desnouettes. Sous les yeux du duc de Tarente (Note : le maréchal Macdonald), le 25e dragons, commandé par son brave colonel d’Hautefeuille, soutient pendant plus d’une demi-heure l’effort de 3 000 hommes de cavalerie de la garde russe. Aidé du 22e, il finit par enfoncer la cavalerie ennemie et s’emparer de six pièces de canon. Le lieutenant d’Inglemare et le sous-lieutenant Rigolfo sont grièvement blessés dans cette charge ; le dragon Debruyne est tué ; plusieurs autres cavaliers du régiment sont mis hors de combat. Ce beau succès de nos armes n’ayant pas ralenti la marche concentrique des alliés sur Paris, le 25e dragons se replia avec toute l’armée, d’abord sur l’Aube, puis sur la Seine… » A son arrivée en région parisienne, « il comptait encore dans le rang 22 officiers, 246 hommes, 54 chevaux d’officiers et 246 de troupe ».
A noter qu’avec d’Inglemare et Rigolfo, Martinien identifie également un capitaine Molard, du 25e dragons, comme étant blessé le 26 mars 1814.
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