dimanche 4 août 2013
Un officier de cavalerie de la Révolution et du Consulat : le chef d'escadron Colin
Antoine-Sébastien Colin est un de ces officiers qui ont cessé leur carrière sous le Consulat, et qui n'ont donc pas conquis quelques « parcelles de gloire » durant les campagnes impériales. Fruit de l'union de Pierre Colin et de Madeleine Marizé, il naît et est baptisé à Montierender (Montier-en-Der) le 9 janvier 1752. Son parrain, Antoine Cardon, est alors commandant de la brigade de la localité. La Révolution permet au Dervois – il a 40 ans - d'être nommé sous-lieutenant, servant, en 1793, au sein du 7e régiment de cavalerie (ex-Royal-Etranger), un corps affecté depuis 1792 à l'armée des Ardennes. Selon l'historique du 7e cuirassiers, le sous-lieutenant Colin est blessé, avec le capitaine Rouget, le 18 mars 1793, lors de la bataille de Neerwinden. Le régiment se bat ensuite avec l'armée de Sambre-et-Meuse à Solesmes, à Menin en 1793, assiège Luxembourg l'année suivante, se bat dans les rangs de l'armée du Danube, puis en Allemagne en 1800. Colin sert alors comme chef d'escadron au sein du 7e de cavalerie (commandé par le chef de brigade Goudeau), mais n'y est plus deux ans plus tard, alors que le 7e de cavalerie va devenir 7e régiment de cuirassiers (commandé par le chef de brigade Offenstein, futur général commandant le département de la Haute-Marne, et comptant parmi ses officiers un lieutenant nommé Colin dit Lamblez, promu en l'an VII). Pensionné pour blessures après 29 ans de services, le chef d'escadron Colin se retire à Montier-en-Der, où il décède le 29 septembre 1821, rue Notre-Dame, à l'âge de 69 ans. Louis-Nicolas Remy Vincent, fils du général, est l'un des citoyens dervois qui déclarent le décès de cet officier de cavalerie méconnu.
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