jeudi 25 novembre 2010

Officiers de hussards

La cavalerie légère impériale a compté jusqu’à quatorze régiments de hussards. Soit à peu près autant que le corps des cuirassiers. Pourtant, les Haut-Marnais ont été relativement peu nombreux à servir comme officiers de hussards, du moins à la lecture des renseignements que nous avons pu recueillir. Neuf ont pu être identifiés, dont un sous toute réserve : un major (lieutenant-colonel), un lieutenant et sept sous-lieutenants. Au moins cinq ont été blessés, et un seul aurait péri durant les campagnes.

Borssat Louis-Camille, né à Gex, fils du président du tribunal du district de cette ville. Marié à Parnot en l’an III. Sous-lieutenant au 3e hussards, sous le Consulat. Est situé, en 1817, sous-lieutenant pensionné à Parnot (dont il sera maire).
Bruillon Nicolas (Villars-en-Azois 4 juin 1770). Soldat au régiment de Flandres infanterie (1789), passé au 6e hussards (1793), sous-lieutenant (21 septembre 1806), il sert dans ce régiment jusqu’au 18 avril 1810. Compte plusieurs blessures. Habite à Autricourt (Côte-d’Or). Membre de la Légion d’honneur.
Joffroy Louis-Marie (Bar-sur-Aube, Aube 16 janvier 1786). Fils de Jean-Louis, marchand à Joinville. Admis vélite de la Garde le 20 février 1806, affecté aux chasseurs à cheval de la Garde (dans la 4e compagnie), officier le 8 octobre 1807, il est sous-lieutenant au 5e hussards. Sa solde de retraite est fixée par lettre du 30 mars 1808. Officier pensionné en raison d’une blessure, domicilié à Wassy, il se marie en 1808 à Flammerécourt. Vit toujours à Wassy, en 1810.
Lacroix François (Joinville 9 août 1782 – Saulx, Haute-Saône 4 juillet 1863). Chevalier de la Légion d’honneur le 18 septembre 1813. Sous-lieutenant au régiment de hussards du Haut-Rhin. Sous-lieutenant au 7e lanciers polonais, il est arrêté à Paris en 1815 pour abus de confiance (mais son colonel renonce à porter plainte).
Lambert Louis-Nicolas-Félix (Chaumont 22 septembre 1772). Fils de Godefroy Lambert, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis. Chasseur à cheval au 4e régiment (1792), hussard au 10e régiment (an XII), maréchal des logis chef (1807), sous-lieutenant (1er mai 1811), lieutenant (1er mai 1813). Blessé d’un coup de feu à Lutzen, fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 juin 1813. Passe au 1e hussards (juillet 1814). Sert au corps d’observation du Jura à Belfort. Lieutenant au 2e (sic) hussards, en résidence à Chaumont en 1815. Retiré à Autreville-sur-la-Renne.
Lapique Charles-Louis (Joinville 1765 – Strasbourg 1827). Major au 8e hussards (1808), pour mémoire.
Laroche Jean-Baptiste. Sous-lieutenant dans la 3e compagnie du 3/8e hussards, blessé, hospitalisé le 28 mai 1809, il meurt le 25 juin à Vienne. Il serait Haut-Marnais (de Langres ?).
Michelin Joseph (Leuchey 3 avril 1785 – Villiers-sur-Suize 25 mars 1869). Il sert du 10 avril 1802 à 1816 au 3e hussards. Sous-lieutenant au 3e, il est blessé le 29 janvier 1814 à Brienne. Membre de la Légion d'honneur (18 septembre 1808), lieutenant au 3e hussards, il est demi-solde à Villiers-sur-Suize (il résidait à Voisines lorsqu'il a été retraité à la suite de ses blessures). Médaillé de Sainte-Hélène.
Oriot Pierre-Roch (Orges 13 décembre 1784). Fils d’un chirurgien mort d’épidémie en 1813. Promu sous-lieutenant (29 septembre 1813), servant au 10e hussards, il est blessé le 13 mars 1814 à Reims (Martinien). En résidence à Chaumont en 1815, il se rallie durant les Cent-Jours. En demi-solde du 10e hussards à Chaumont, fin 1815, il sert à nouveau sous la Restauration : en 1823, il est toujours sous-lieutenant, au 6e hussards (du Haut-Rhin), puis est promu capitaine en 1829.