jeudi 15 novembre 2012
Ils ne sont pas revenus de Russie
Celles et ceux qui s'intéressent à l'Histoire de la Grande-Armée le savent bien : il reste difficile de retrouver la trace de grognards tombés en 1812 en Russie. Le département de la Haute-Marne n'échappe pas à ce constat. Bien rares, en effet, sont les extraits mortuaires concernant des militaires qui ne sont pas revenus de la tragique campagne.
Quelques noms, toutefois, évitent l'oubli. Comme celui de Nicolas Noël, caporal dans la 17e compagnie du 2e bataillon du 5e régiment d'artillerie à pied. Cet enfant de Cerisières (canton de Doulaincourt) a trouvé une mort violente, le 29 novembre 1812, à deux lieues près de Vilna (aujourd'hui Vilnius, en Lithuanie) : il a été assassiné « par des habitants du pays ». La région de Vilna est également le tombeau de Jean-Auguste Noireau, maréchal des logis dans le 4e escadron de la gendarmerie d'élite, hospitalisé à Werky le 14 janvier 1813, mort le 2 mars, de Michel Candelot, de Giey-sur-Aujon, fusilier dans le 4e bataillon du 113e de ligne, mort de diarrhée en février 1813, ou de Nicolas Lesserteur, fusilier au 57e de ligne, originaire de Sarrey, mort le 4 octobre 1812.
Voltigeur au 2e bataillon du 12e de ligne, Joseph Aubriot, de Cour-l'Evêque, décède le 29 juillet 1812 à Stettin. Fantassin au sein du même régiment, Pierre Vacherot, né en 1776, issu du bataillon de réquisition de Chaumont, tombe à La Moskowa.
Citons encore Antoine Charles, de Vaux-sur-Blaise, flanqueur de la Garde, décédé le 28 octobre 1812 à Dantzig, ou Guyot, de Langres.
Pour sa part, dans une monographie inédite sur les « Haut-Marnais et la Campagne de Russie », Pierre-G. Jacquot cite le tragique destin de Pierre Colot, né à Chaudenay en 1772, entré au bataillon bis du train d'artillerie de la Garde (1808), maréchal des logis (1811), disparu le 30 novembre 1812 en Russie.
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