mercredi 2 janvier 2013
Le capitaine Lebel et son épouse milanaise
En 1811, le 6e régiment d'artillerie à pied, commandé par le colonel Camas, avait son dépôt à Rennes, dans l'Ille-et-Vilaine. Dans ses rangs, parmi les 98 officiers qui lui étaient affectés, servaient alors cinq Haut-Marnais. Deux lieutenants en second : Jean Bourlier, de Corgirnon, qui se distinguera en juin lors de la défense de Niebla, en Espagne, et Pierre-Louis Romain, de Saint-Dizier. Et trois capitaines en premier : Jean-Baptiste Bourgoin, de Courcelles-sur-Blaise (canton de Wassy), Brice Fenouillot, de Valleroy (canton de Fayl-Billot) et Henry Lebel, qui nous intéresse ici.
Fils de Louis Le Bel (sic), greffier du bailliage de Reynel, Henry voit le jour le 24 octobre 1758 à Leurville (canton de Saint-Blin). Il a 21 ans lorsqu'il s'enrôle dans le corps de l'artillerie, ayant pour officier un nommé de Rougeot. Mais pour ce faire, et pour une raison qui nous échappe, il prend l'identité de son frère Etienne, de deux ans son cadet – ainsi que sa femme viendra l'attester à Chaumont, en 1825. En avril 1795 (20 germinal an III), Lebel est promu lieutenant, puis passe capitaine en mai 1803 (7 prairial an XI). Entretemps, il a pris pour épouse, le 13 mai 1801, une Milanaise, Cansianilla Bergomi (de Meggio, précisément), fille d'Antoine-Joseph et de Thérèse Capra, veuve de Dominique Corti. Capitaine de 2e classe au 6e régiment d'artillerie à cheval, sous le Consulat, Lebel est donc capitaine-commandant au 6e régiment d'artillerie à pied, en 1811. Il cesse de servir le 16 mai 1812, à l'âge de 54 ans, et, capitaine retraité, il se retire à Reynel. Domicilié rue de l'Eglise, il décède durant la Première Restauration, le 1er avril 1815 (un mois jour pour jour après le débarquement de Napoléon dans le Golfe-Juan). Sa veuve lui survivra longtemps. Très longtemps. Remariée avec un sieur Brunel, elle décède en effet, rentière, à Reynel, le 24 avril 1861. A 84 ans, selon l'acte de décès consigné par l'état civil. A 94, si l'on se fie au bulletin des lois de 1841, qui lui accorde une pension.
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