Jean-Baptiste Moris naît le 29 mars 1737 à Cusey (canton de Prauthoy), fils de Jean-Baptiste Maurice (sic), laboureur, et de Gilberte Truchot. Cultivateur, il est domicilié à Champlitte (aujourd’hui en Haute-Saône) lorsqu’il s’enrôle le 2 mai 1755, à 18 ans, au régiment Royal-Navarre, qui, le 1er décembre 1761, prendra le seizième rang dans la cavalerie. Moris prend part aux campagnes de 1757 à 1761 puis est promu maréchal des logis le 17 avril 1763, fourrier en octobre 1764, adjudant le 21 juin 1776. Porte-étendard le 26 mai 1780, le Champenois est lieutenant surnuméraire le 17 mai 1789.
Lorsque la Révolution éclate, le Royal-Navarre est en garnison à Auch, Moris a alors 52 ans.
En 1791, ce régiment devient 22e de cavalerie. Sous-lieutenant depuis le 1er janvier, lieutenant le 25 janvier 1792, capitaine le 17 juin, Moris, qui vient de participer à la campagne de Savoie, occupe ce grade lorsqu’il apparaît dans les effectifs du 22e. A noter que la plupart des officiers de l’ex-Royal Navarre sont originaires du Nord-Est de la France : le capitaine Nicolas Lepaulx, le capitaine Jean-Nicolas Villemin, le sous-lieutenant Jean-Joseph Lepaulx sont de la Haute-Saône, les capitaines Jean-Baptiste Renaud et Remy Cherrier sont des Vosges…
Rapidement, le régiment devient 21e de cavalerie, ce corps se battant à Neerwinden (1793), à l’armée de Rhin-et-Moselle (1795-96), en Allemagne (1797), en Italie (1799-1800). Il sera licencié le 24 septembre 1803 et réparti entre plusieurs régiments de dragons et de carabiniers.
Qu’est devenu Moris ? Il était situé comme chef d’escadron au 21e de cavalerie en 1800, et le selon le baron de L’Horme, c’est avec le grade de chef d’escadron qu’il aurait été tué à la bataille de Marengo le 14 juin 1800 (il aurait été alors âgé de 63 ans !). Il est vrai que des éléments du 21e faisaient partie de la fameuse brigade Kellermann dont la charge a contribué au succès de cette journée. Toutefois, le nom de Moris – ou de Maurice - n’apparaît pas dans les différents rapports rédigés après cette victoire.
Quoi qu’il en soit, en l’an XI de la République, il n’y avait plus d’officier nommé Moris au sein du 21e de cavalerie, alors en garnison à Nevers et commandé par le chef de brigade Privé.
Sources : « Hussards de la République française, services des officiers de tous grades » (1793) , « Etat militaire de la République française en l’an XI » ; notes généalogiques du baron de L’Horme (ADHM) ; registres paroissiaux de Cusey.
mardi 3 mai 2011
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