jeudi 4 décembre 2008

Le lieutenant Jacques Geoffroy et la 101e de ligne

Aux environs du 25 brumaire an VIII (16 novembre 1799), soit quelques jours après le coup d’Etat du général Napoléon Bonaparte, 1 765 jeunes Haut-Marnais sont sur le départ. Ils resteront dans l’histoire militaire française parmi les premiers conscrits institués par la loi Delbrel-Jourdan – d’autres les ont déjà précédés en l’an VII, pour rejoindre la 22e et la 109e demi-brigades d’infanterie de ligne.

Ceux-là appartiennent au 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne, dont la mise sur pied fait suite à une loi prise sous le Directoire le 10 messidor an VII, et qui doit gagner l’armée du Rhin.

Nous savons peu de choses sur les conditions de formation de cette unité, si ce n’est que le département a notamment passé commande, pour les armer, de 1 600 fusils. Qui dirige ce corps ? Y a-t-il même un chef de bataillon ? Mystère. A priori, l’encadrement du bataillon paraît même incomplet. Seule une douzaine d’officiers ont été identifiés pour dix compagnies, là où il devrait y en avoir une trentaine.

Certains d’entre eux ont quelque expérience, puisqu’ayant déjà servi dans les bataillons de volontaires nationaux. C’est le cas du jeune capitaine Louis-Nicolas Perrot, un Bourmontais de 27 ans, du capitaine Gilles-Jérôme Ruelle, Chaumontais de 31 ans, et du lieutenant Antoine Palasson. A l’exception du capitaine Joseph-Ferdinand de Susleau de Malroy (rebaptisé Desusleau), des sous-lieutenants Hubert-Jean-Baptiste Devaux (un Chaumontais de 28 ans) et Claude-Florent Flocard (né en région parisienne en 1776), tous les autres officiers nous sont inconnus : il s’agit des capitaines Heno et Corbron, du lieutenant Dupont, des sous-lieutenants Champagne, Tairet et Jean Grommaire.

Effectif incomplet parmi les officiers, et surtout beaucoup d’absents dans les compagnies au moment du départ. La moitié de la 3e compagnie ne s’est pas présentée, la 6e déplore déjà 52 manquants… Autant dire que l’effectif de 1 765 hommes reste très, très théorique…

Parmi ces conscrits, Jacques Geoffroy. Comme la majorité des fusiliers et grenadiers, il est né en 1777. Le 26 mai, exactement, dans le village de Maizières-lès-Joinville, aujourd’hui canton de Chevillon, arrondissement de Wassy. Il n’est pas le seul de ce village, d’ailleurs : Claude Plique figure également sur le contrôle d’effectifs.

Fils de Jean et de Marie-Anne Perrot, Jacques Geoffroy (1) est affecté dans la compagnie de grenadiers du capitaine Ruelle, qui regroupe 176 hommes. Difficile de dire si ce fils de charpentier rêvait un jour de carrière militaire. Pourtant, et c’est une des sources d’intérêt supplémentaires d’un bataillon jamais étudié jusqu’alors, ils seront plusieurs dizaines, comme lui, à gravir les échelons de la hiérarchie, jusqu’à atteindre, à l’exemple de François Chameroy, le grade de lieutenant-colonel quatorze ans plus tard… Mais pour l’heure, Geoffroy, Chameroy et leurs camarades marchent vers le Rhin.

En majorité, ils sont versés dans la 101e demi-brigade d’infanterie de ligne, mise sur pied un an plus tôt à Strasbourg avec des éléments des 20e et 38e demi-brigades d’infanterie légère et de la 80e de ligne.

Ce n’est toutefois pas le cas des officiers. Dans un état des cadres du 101e de ligne dressé en août 1800 (et consultable sur le site Internet de Richard Darnault), deux Haut-Marnais seulement sont identifiés : Perrot, situé comme lieutenant (encore passera-t-il rapidement dans la 25e légère), et un chirurgien de 29 ans originaire d’Autreville-sur-la-Renne, Claude-Edme Vanderbach. Celui-ci ne faisait d’ailleurs pas partie du 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne. En service depuis 1792, il était en poste dans un hôpital en Alsace lorsqu’il a rejoint, le 28 ventôse an VII (mars 1799), la 101e, comme chirurgien de 3e classe.

La 101e ne reste pas longtemps au sein de l’armée du Rhin, avec laquelle elle a participé à la défense de la forteresse d’Auenheim, puis à celle de la redoute de Kehl, avant que le 1er bataillon ne se batte à Stockach (mai 1800) sous les ordres du général Lecourbe.

Le gros de la demi-brigade a rejoint, lui, l’armée de réserve sous le commandement direct du Premier consul, qui va prendre part à la campagne d’Italie. Ce sont trois bataillons (soit 1 390 hommes) de la 101e, commandée par le chef de brigade Cardenneau, qui vont lutter dans le village de Marengo, le 14 juin 1800, au sein de la division Gardanne du corps Victor.

Devenue 101e régiment d’infanterie de ligne, l’unité va rester en bloc dans la péninsule italienne jusqu’en 1811.

Nombre de conscrits haut-marnais vont y décéder. Parmi ceux morts dans les hôpitaux sous le Consulat, nous avons ainsi relevé les noms de :
. François Aubertin, sergent, de Chaumont, III/101e, mort le 6 frimaire an IX à Bergame ;
. Jacques Bernard, de Vaillant, du dépôt du 101e, mort le 29 thermidor an IX à Dijon ;
. Claude Bouvier, de Saint-Dizier, III/101e, mort le 4 germinal IX ;
. Pierre Bruseaux, du II/101e, mort le 26 frimaire an IX à Treviglio ;
. Charles Chappuy, de Laferté, III/101e, blessé, mort le 10 ventôse an XI (février 1803) à Mantoue ;
. Pierre Clercy, de Blancheville, II/101e, mort le 4 vendémiaire an XI à Bologne ;
. Nicolas Demange, de Chevillon, II/101e, mort le 29 ventôse an XI à Bologne ;
. Charles Forret, de Perthes, I/101e, mort le 28 pluviôse an XI ;
. Pierre Fromont, né en 1777 à Châteauvillain, III/101e, mort le 16 ventôse an XI à Bologne ;
. Claude Laurent, de Laferté-sur-Amance, III/101e, mort le 23 ventôse an XI à Ferrare ;
. Joseph Lefevre, caporal, de Morionvilliers, mort le 14 nivose an XI à Bologne ;
. Edme Maillet, tambour de Saint-Dizier, II/101e, mort le 18 germinal an XII à San Benedetto ;
. Nicolas Mignard, de Chalancey, II/101e, mort le 1er vendémiaire an XI à Brescia ;
. François Sanrey, III/101e, mort le 2 frimaire an XI à Ferrare ;
. Didier Thevenot, de Bugnières, IV/101e, mort le 28 germinal an XI à Ferrare ; etc.

1805. L’Empire a été proclamé. Déjà, des conscrits de l’an VIII ont pris du galon. Dans un état des officiers en retraite en Haute-Marne, dressé en 1806, figurent trois hommes ayant servi au 101e : le lieutenant Pierre Vouriot, de Clinchamp, le sous-lieutenant Hyacinthe Senault, de Prez-sous-Lafauche (ancien sergent-major au bataillon auxiliaire) et le sous-lieutenant Palasson, de Cirfontaines-en-Azois. La même liste mentionne cette situation pour le capitaine Desusleau, qui n’a alors que 34 ans et qui était passé au 12e léger. Quant à Jacques Geoffroy, il a été nommé caporal à la date du 27 janvier 1804.

Précisons-le dès maintenant : le 101e ne sert pas dans la Grande Armée. Il n’est donc ni à Austerlitz, ni à Iéna, ni à Eylau et à Friedland. En garnison à Brescia, il se bat le 30 octobre 1805 à Caldiero (toujours au sein de la division Gardanne de l’armée d’Italie), puis prend part au siège de Gaëte. Selon le site de Richard Darnault, il est alors toujours commandé par le colonel Cardeneau, avec Châteauvieux comme quartier-maître-trésorier, Ducrieux, Boyer et Julien comme chefs respectifs des 1er, 2e et 3e bataillons.

Jacques Geoffroy passe sergent de grenadiers le 1er juillet 1806. Jusqu’en 1810, il sert en Calabre (l’historien Jérôme Croyet précise que le 101e, qui a son dépôt à Gênes, se bat contre les brigands de cette région), puis à partir de 1811, dans la péninsule ibérique.

Entre-temps, deux frères du sous-officier ont été appelés aux armées. D’abord Nicolas, né en 1782, charpentier mesurant 1,73 m, figurant parmi les conscrits de l’an XI mais non retenu. Ensuite Simon, né en 1789, charpentier mesurant 1,65 m, « inspecté » en mars 1808 et placé, comme on disait alors, « à la fin du dépôt ». On précisait alors qu’il « est le frère d’un conscrit sous les drapeaux » : Jacques, évidemment. L’année suivante, Simon sera appelé, en août 1809, pour servir dans le 1er bataillon des gardes nationales de la Haute-Marne, destiné à servir sur les côtes de la Mer du Nord après le débarquement britannique dans l’île de Walcheren. Avec un autre jeune de Maizières, Antoine Chevalier, Simon Geoffroy figure sur le contrôle d’effectifs de la 2e compagnie. Par la suite, on le retrouvera dans les rangs de la garde nationale durant les Cent-Jours…

Revenons au 101e de ligne. C’est donc en 1811 que le régiment rejoint ce théâtre d’opérations ibérique où les troupes impériales s’enlisent dans une guérilla depuis plus de trois ans. Il appartient alors à la 3e division (général Souham) du corps d'observation de la réserve qui reçoit l'ordre de faire mouvement le 27 juin 1811. Elle donnera naissance à la 7e division de l'armée du Portugal, confiée au général Maucune puis au général Thomières. C'est donc au sein de cette armée que commande le maréchal Marmont - dont l’aide de camp est un Chaumontais, Charles Denys - qu'il forme la 2e brigade de la 7e division avec le 23e léger. Apparemment, cette brigade est aux ordres du général Charles Rémond.

Le 22 juillet 1812, l’armée du Portugal affronte les troupes britanniques de Wellington aux Arapiles, non loin de Salamanque. La bataille, funeste, est âpre. Son colonel, Dherbez-Latour, est mis hors de combat, et sur 61 officiers et 1 388 hommes présents, ne subsisteront au soir que 29 officiers et 412 hommes. Martinien a identifié six officiers tués (dont le chef de bataillon Dutrieux) et 19 blessés (dont le chef de bataillon Lesterpy et le capitaine Flocard, ancien sous-lieutenant du 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne).

Parmi le millier de fantassins mis hors de combat, figure le sergent Geoffroy : il a reçu un coup de feu à la hanche gauche et un coup de sabre au bras droit. D’autres Haut-Marnais sont victimes de ce combat : ainsi, le sergent François Richard, d’Eclaron, blessé et pris, et le lieutenant François-Barthélémy Gérard, de Reynel, prisonnier. Par ailleurs, comme le 101e a reçu au cours de l’Empire des conscrits de l’Ain (490 identifiés, dont 185 décéderont), Jérôme Croyet indique que douze soldats de ce département ont été pris dans la bataille et conduits sur les pontons d’Angleterre.

Les survivants du 101e sont en majorité versés dans le 1er bataillon qui va rester stationné en Espagne, les autres rentrant en France où se reforment les 2e et 3e bataillons. Il semble que le sergent Geoffroy fasse partie des premiers. Ses blessures ne l’empêchent pas d’accéder, le 8 février 1813, à l’épaulette d’officier : l’enfant de Maizières-lès-Joinville est sous-lieutenant à 36 ans.

1813. La guerre fait rage dans toute l’Europe. En Espagne, donc. Mais aussi en Saxe : les II, III et IV/101e prennent part à cette campagne au sein de la division Pacthod, 12e corps du maréchal meusien Oudinot. Ils se battent notamment à Bautzen, les 20 et 21 mai 1813, bataille au cours de laquelle le régiment s’empare des hauteurs de Tronberg. Un Haut-Marnais s’y distingue : c’est Pierre Chameroy, de Rouvres-sur-Aube, l’ancien sergent de l’an VIII devenu chef de bataillon, blessé dans l’affaire. Il sera major du 104e de ligne, nouveau corps créé le 8 décembre 1813 à Mayence après avoir intégré des éléments du 101e. Chameroy n’est pas seul : l’ont rejoint deux Chaumontais, les capitaines Jean-Baptiste Rose et Jean-Baptiste Denatz, qui étaient respectivement sergent et caporal au 1er bataillon auxiliaire.

Et encore dans la péninsule italienne. Un 6e bataillon, formé à Gênes, au sein de la 29e demi-brigade d’infanterie provisoire, se bat à San Martin le 19 novembre 1813. Le chef de bataillon Flocard y est blessé et mis à l’honneur dans un rapport du prince Eugène, vice-roi d’Italie. C’est peut-être à ce VI/101e qu’appartient désormais Jacques Geoffroy, promu lieutenant le 30 octobre 1813 : ses états de services mentionnent en effet sa présence à Gênes, dans la 24e division militaire, en 1814.

Lorsque Napoléon Ier abdique, que Louis XVIII prend possession de son trône, le lieutenant Geoffroy reste dans l’armée. Le 101e de ligne cesse d’abord d’exister au profit du 82e, à Toulon, au sein duquel sert l’officier haut-marnais. Puis il renaît durant les Cent-Jours. Nouvelle campagne pour le 101e, toujours aux ordres du colonel Dherbez-Latour : le Bas-Rhin. Le régiment participe en effet à la défense de Neuf-Brisach. Coïncidence : le commandant de place, le général Dermoncourt, avait eu sous ordres, durant l’hiver 1813-14, les cohortes des gardes nationales de la Haute-Marne.

Après ce blocus, qui a vu plusieurs officiers du 101e blessés, Jacques Geoffroy rentre en Haute-Marne. Il n’est pas mis en demi-solde, mais situé en activité. Il n’est pas le seul, parmi ces 253 officiers, à être issu du 101e : sont identifiés également le lieutenant Mathias Oudinot, de Perthes, le lieutenant François Gérard, de Reynel, le sous-lieutenant Jean-Nicolas Chanpied, de Fresnes-sur-Apance, et le capitaine Louis Henry, de Villegusien – sans compter le major Chameroy, les capitaines Rose et Denatz, passés par le 104e.

Lorsqu’il s’agit de mettre sur pied la Légion de la Haute-Marne, des appréciations sont portées par la préfecture sur chaque officier. En ce qui concerne Geoffroy, elle ne met pas un veto à un réemploi de l’officier : Geoffroy « ne s’est jamais permis le moindre propos contre le gouvernement… Son caractère est doux et il n’a de liaison habituelles qu’avec des gens bien pensants… »

Mais il ne servira finalement pas dans cette légion. On ne retrouvera pas non plus sa trace parmi les officiers en demi-solde. A-t-il retrouvé un poste dans l’armée ? A-t-il quitté la Haute-Marne (il ne se marie ni ne décède à Maizières) ? La réponse est donnée par son dossier : ses blessures justifient sa mise à la retraite. Il percevra 450 F selon une décision du roi du 4 septembre 1816. Retraite qu’il passera… à Dommartin-le-Franc, à une dizaine de kilomètres de Maizières ! Dommartin, patrie du général éponyme et du colonel Le Masson du Chesnoy, deux grands artilleurs.

C’est là que Jacques Geoffroy se marie, le 20 mars 1816, avec Rose-Joséphine Masson, en présence d'un ami, Joseph Senet (originaire de Dommartin), lieutenant de cavalerie dans la Garde, et de son frère Simon. Et c’est là que le père de Charles-Auguste (cultivateur dans le village) décède, en 1844. Il est alors qualifié de propriétaire et lieutenant en retraite. Lui quin n’a pas été fait membre de la Légion d’honneur ne recevra donc pas la médaille de Sainte-Hélène en 1857. Ce sera le cas de quelques vétérans haut-marnais du 101e, comme Joseph Forgeot (passé à la 17e légère), de Faverolles, Nicolas Geliquot, de Chalmessin, Jean-Baptiste Janniot, de Sarcicourt, ou François Richard, d’Eclaron.

(1) Jacques Geoffroy est le petit-fils de notre ancêtre (à la 8e génération) Jacques Geoffroy, né à Brauvilliers (Meuse) et mort à Maizières-lès-Joinville. Le 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne accueille également d’autres conscrits apparentés à nos aïeux : Louis Fayolle, de Roches-sur-Rognon (il semble correspondre au futur sergent du 12e de ligne), Claude-Nicolas Labrevois, de Flammerécourt, Claude et Jacques Séclier, de Froncles…
Sources principales : dossier de retraite 2YF 171 830 (Service historique de la Défense), communiqué par Gérard Tissot-Robbe (par l’intermédiaire d’un fort honorable correspondant) ; différents dossiers déposés aux Archives départementales de la Haute-Marne (conscrits de l’an VII, Légion de la Haute-Marne, etc.) ; état civil des communes de Maizières-lès-Joinville et Dommartin-le-Franc ; « Historique du 101e régiment d’infanterie de ligne », 1875 (communiqué par M. Claudel) ; tableau des officiers tués et blessés, Martinien ; article sur le 101e de ligne, Jérôme Croyet (http://www.histoire-empire.org/historiques_de_regiments/101e_ligne.htm) ; site de Richard Darnault sur les armées de Napoléon (http://www.darnault-mil.com/Militaires/index.php)


Compléments : après la défaite des Arapiles, seul le I/101e reste donc servir en Espagne. En 1813, il fait partie, avec deux bataillons du 17e léger et deux bataillons du 105e de ligne, de la brigade Montfort de la 7e division Maucune, aile droite de l'armée des Pyrénées. Après le départ de Maucune pour l'Italie, c'est le général Leval qui prend le commandement de la division.
Lorsque Wellington prend l'offensive le 7 octobre 1813, le 101e se bat devant Saint-Jean-Pied-de-Port, lors du combat dit de la Rhune, plateau qui est perdu. Cette action a pour conséquence le passage de la Bidassoa par les Britanniques. Le capitaine François Canuel est blessé dans ce combat, près de Biriatou.
Les 9 et 10 décembre 1813, deux officiers du 101e sont tués, et un blessé devant Bayonne (combat de Barroillet).
Puis, le 20 janvier 1814, le 101e, toujours au sein de la brigade Montfort (avec le 17e léger et le 105e de ligne) de la 7e division Leval, quitte l'armée des Pyrénées pour rejoindre le 7e corps (Oudinot) de la Grande-Armée. C'est avec lui qu'il se bat le 27 février à Bar-sur-Aube, au pont de Dolancourt,puis à Arcis-sur-Aube (deux officiers blessés), et vraisemblablement à Saint-Dizier - la division Leval enlève la ville le 26 mars 1814.