Deux nouveaux exemples de Haut-Marnais qui, partis aux armées comme conscrits, sont devenus officiers : les frères Naudet, originaires de Hortes, dans le canton de Varennes-sur-Amance.
Jean, l’aîné, naît le 9 avril 1782, et Nicolas, le 3 juin 1790, au sein du foyer de Jean Naudet, tissier, et d’Anne Normand.
Le premier est appelé avec les conscrits des classes des ans XI et XII. Georges Petitot et Jean-Baptiste Carmantrand, du même village, font partie des jeunes hommes tirés au sort. A noter qu’au sein du même contingent, Philibert Rolly, de Rouvres-sur-Aube, Claude Jourdheuil, de Langres, François Plubel, de Champigny-lès-Langres, Claude Dimey, de Lanques-sur-Rognon, Félix Maigrot, de Lamothe-en-Blaisy, Pierre Fauvé, de Lamothe également, Bernard Navel, de Clinchamp, Claude-Maurice Guyonet, de Graffigny-Chemin, Blaise Décot, de Chalvraines, etc., deviendront tous officiers au sein du 14e de ligne. C’est à ce régiment qu’est affecté Jean Naudet, entré en service le 4 janvier 1804 selon son dossier de médaillé de Sainte-Hélène.
Son frère Nicolas quitte à son tour Chaumont pour ce régiment, ayant son dépôt à Sedan, le 21 mai 1809. Un corps illustre qui, de 1805 à 1814, se bat à Austerlitz, à Iéna, à Eylau (où il est decimé), à Heilsberg et en Espagne.
C’est Jean, le premier, qui accède à la fonction d’officier. Selon l’historique du 14e, lieutenant, il conduit, le 26 août 1811, un détachement de 21 hommes escortant de Saragosse à Tortose un convoi et repousse, d’abord en faisant feu, puis en chargeant à la baïonnette, une centaine d’hommes de la troupe de Villacampa, dans un bois entre Beta et Gandeza. Le 2 décembre 1813, il est promu capitaine. Le même jour, Nicolas passe sous-lieutenant.
On retrouve les deux frères durant les Cent-Jours, au sein du 14e de ligne toujours : l’un est capitaine et membre de la Légion d’honneur – quoique non recensé par la base Léonore -, l’autre sous-lieutenant à la suite. Si l’on s’en réfère aux travaux d’A. Martinien, aucun des deux n’aurait été blessé durant les campagnes du Premier Empire.
Sous la Deuxième Restauration, Nicolas est qualifié de sous-lieutenant en demi-solde, et Jean, de capitaine en activité. Ils sont à nouveau réunis au sein de la légion de la Haute-Marne : en 1819, le premier occupe un poste de sous-lieutenant, et le second la fonction de capitaine d’habillement, au sein d’un corps alors basé à Langres et à Sedan, et devenant en 1820 11e régiment d’infanterie légère.
C’est Jean qui se hissera le plus haut dans la hiérarchie militaire : en 1823, il est promu chef de bataillon. Il sert, remplissant les fonctions de major, au sein du 63e de ligne recréé la même année et caserné à Marseille. Il n’est pas le seul officier supérieur haut-marnais à servir dans ce corps : deux Bourbonnais, Charles-Nicolas Mercier, comme lieutenant-colonel, et François-Armand Mongin-Forcelle, comme chef de bataillon, apparaissent dans un état officiel. Jean Naudet cesse de servir comme major en 1837. Il revient en Haute-Marne où il exerce la profession de juge de paix du canton de Varennes. Epoux de Marie-Marguerite Maurize, médaillé de Sainte-Hélène, ce chevalier de la Légion d’honneur et de Saint-Louis (depuis 1823) décède le 2 septembre 1868, à 86 ans, dans son village natal d’Hortes.
Quant à son frère, il suffit de se reporter à la notice biographique consacrée à Marie-Anne Valdenaire pour connaître la suite de sa carrière : il épouse en effet cette ancienne cantinière vosgienne dite « La Moscovite » (celle-ci en seconde noces) : qualifié de « fougueux bonapartiste », il travaille d’abord dans la manufacture de Jean-Thiébaud Géhin à Saulxures, dans les Vosges, puis part à Bar-le-Duc, dans la Meuse. Il retrouve alors un poste dans l’armée. Il s’agit donc sans doute du lieutenant Naudet situé, en 1832, au sein du 63e de ligne dont son frère est major. Un régiment qui sert à partir de 1835 en Algérie – l’officier participe à cette campagne et n’apparaît plus dans les contrôles d’effectifs, en 1842. Revenu dans les Vosges, il devient veuf en 1852 et se remarie sept ans plus tard à Cornimont. Capitaine, il réside dans cette commune en 1857 lorsqu’il est médaillé de Sainte-Hélène. C’est dans les Vosges qu’il décède, à une date qui nous est inconnue.
Jean, l’aîné, naît le 9 avril 1782, et Nicolas, le 3 juin 1790, au sein du foyer de Jean Naudet, tissier, et d’Anne Normand.
Le premier est appelé avec les conscrits des classes des ans XI et XII. Georges Petitot et Jean-Baptiste Carmantrand, du même village, font partie des jeunes hommes tirés au sort. A noter qu’au sein du même contingent, Philibert Rolly, de Rouvres-sur-Aube, Claude Jourdheuil, de Langres, François Plubel, de Champigny-lès-Langres, Claude Dimey, de Lanques-sur-Rognon, Félix Maigrot, de Lamothe-en-Blaisy, Pierre Fauvé, de Lamothe également, Bernard Navel, de Clinchamp, Claude-Maurice Guyonet, de Graffigny-Chemin, Blaise Décot, de Chalvraines, etc., deviendront tous officiers au sein du 14e de ligne. C’est à ce régiment qu’est affecté Jean Naudet, entré en service le 4 janvier 1804 selon son dossier de médaillé de Sainte-Hélène.
Son frère Nicolas quitte à son tour Chaumont pour ce régiment, ayant son dépôt à Sedan, le 21 mai 1809. Un corps illustre qui, de 1805 à 1814, se bat à Austerlitz, à Iéna, à Eylau (où il est decimé), à Heilsberg et en Espagne.
C’est Jean, le premier, qui accède à la fonction d’officier. Selon l’historique du 14e, lieutenant, il conduit, le 26 août 1811, un détachement de 21 hommes escortant de Saragosse à Tortose un convoi et repousse, d’abord en faisant feu, puis en chargeant à la baïonnette, une centaine d’hommes de la troupe de Villacampa, dans un bois entre Beta et Gandeza. Le 2 décembre 1813, il est promu capitaine. Le même jour, Nicolas passe sous-lieutenant.
On retrouve les deux frères durant les Cent-Jours, au sein du 14e de ligne toujours : l’un est capitaine et membre de la Légion d’honneur – quoique non recensé par la base Léonore -, l’autre sous-lieutenant à la suite. Si l’on s’en réfère aux travaux d’A. Martinien, aucun des deux n’aurait été blessé durant les campagnes du Premier Empire.
Sous la Deuxième Restauration, Nicolas est qualifié de sous-lieutenant en demi-solde, et Jean, de capitaine en activité. Ils sont à nouveau réunis au sein de la légion de la Haute-Marne : en 1819, le premier occupe un poste de sous-lieutenant, et le second la fonction de capitaine d’habillement, au sein d’un corps alors basé à Langres et à Sedan, et devenant en 1820 11e régiment d’infanterie légère.
C’est Jean qui se hissera le plus haut dans la hiérarchie militaire : en 1823, il est promu chef de bataillon. Il sert, remplissant les fonctions de major, au sein du 63e de ligne recréé la même année et caserné à Marseille. Il n’est pas le seul officier supérieur haut-marnais à servir dans ce corps : deux Bourbonnais, Charles-Nicolas Mercier, comme lieutenant-colonel, et François-Armand Mongin-Forcelle, comme chef de bataillon, apparaissent dans un état officiel. Jean Naudet cesse de servir comme major en 1837. Il revient en Haute-Marne où il exerce la profession de juge de paix du canton de Varennes. Epoux de Marie-Marguerite Maurize, médaillé de Sainte-Hélène, ce chevalier de la Légion d’honneur et de Saint-Louis (depuis 1823) décède le 2 septembre 1868, à 86 ans, dans son village natal d’Hortes.
Quant à son frère, il suffit de se reporter à la notice biographique consacrée à Marie-Anne Valdenaire pour connaître la suite de sa carrière : il épouse en effet cette ancienne cantinière vosgienne dite « La Moscovite » (celle-ci en seconde noces) : qualifié de « fougueux bonapartiste », il travaille d’abord dans la manufacture de Jean-Thiébaud Géhin à Saulxures, dans les Vosges, puis part à Bar-le-Duc, dans la Meuse. Il retrouve alors un poste dans l’armée. Il s’agit donc sans doute du lieutenant Naudet situé, en 1832, au sein du 63e de ligne dont son frère est major. Un régiment qui sert à partir de 1835 en Algérie – l’officier participe à cette campagne et n’apparaît plus dans les contrôles d’effectifs, en 1842. Revenu dans les Vosges, il devient veuf en 1852 et se remarie sept ans plus tard à Cornimont. Capitaine, il réside dans cette commune en 1857 lorsqu’il est médaillé de Sainte-Hélène. C’est dans les Vosges qu’il décède, à une date qui nous est inconnue.
Sources principales : état-civil de la commune de Hortes ; annuaires des officiers d’active ; Ronsin (Albert), « Les Vosgiens célèbres », 1990 ; Dupré (Charles), « Les Fastes du 14e de ligne »…
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