François Chameroy naît à Rouvres-sur-Aube, canton d’Auberive, le 5 juin 1777, fruit de l’union de Jean Chameroy et de Marie-Anne Andriot. Sa carrière militaire commence le 15 fructidor an VII (1er septembre 1799) comme conscrit dans le 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne mis sur pied ce jour-là. Le lendemain, il est promu sergent dans la 3e compagnie commandée par le capitaine Henno et le sous-lieutenant Tairet (elle compte, au moment de son départ pour l’armée du Rhin, 89 hommes présents pour 90 absents). Le 2 pluviôse an VIII (22 janvier 1800), il passe avec ce bataillon dans la 101e demi-brigade d’infanterie de ligne, dont l’histoire a déjà été contée dans notre évocation de la carrière du lieutenant Jacques Geoffroy.
Sergent-major deux ans plus tard, Chameroy est promu sous-lieutenant le 11 messidor an XII (29 juin 1804). Il prend part au siège de Gaëte et passe lieutenant le 15 mai 1807, adjudant-major l’année suivante, puis capitaine le 1er janvier 1810. C’est le 30 septembre 1812, à l’âge de 35 ans, qu’il est promu chef de bataillon au 101e de ligne. Il sert alors depuis 1811 en Espagne, sous les ordres du maréchal Marmont, duc de Raguse (qui commande l’armée du Portugal), et le 101e, commandé par le colonel Dherbez-Latour, vient d’être étrillé lors de la défaite des Arapiles.
En 1813, on retrouve Chameroy au sein de la Grande-Armée. Au sein de la division Pacthod (12e corps du maréchal meusien Oudinot), où servent les 2e, 3e et 4e bataillons (il commande sans doute l’un d’eux), il prend part à la bataille de Bautzen. L’Echo de la Haute-Marne, se fondant vraisemblablement sur le dossier de Légion d’honneur de Chameroy, indique que le 20 mai 1813, à la tête de trois compagnies, il enlève un mamelon défendu par un bataillon russe – de la Garde, apparemment. Dans l’action – il s’agit de la conquête des hauteurs de Tronberg -, il est blessé au bras gauche par un coup de feu. Le lendemain, il reçoit un coup de biscaïen et une balle au bras droit. Le 22 juin, le commandant Chameroy fait son entrée dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Le 12 octobre, il est fait officier dans cette prestigieuse distinction. Le 30, c’est la bataille d’Hanau : à la tête de 60 grenadiers, précise son dossier, il culbute deux bataillons autrichiens qui ont passé le pont, « faisant 600 prisonniers, le reste fut tué ou noyé dans la Kinzig ». A la suite de cette action d’éclat, il est promu major (lieutenant-colonel).
Le 9 décembre, des éléments du 101e servent à recréer le 104e de ligne. Chameroy est du nombre des officiers, tout comme ses compatriotes Jean-Baptiste Denats et Jean-Baptiste Rose, deux Chaumontais incorporés comme lui en 1799 au 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne. Avec ce jeune corps, il prend part au siège de Mayence.
Le 1er septembre 1814, il est mis en non activité, puis reprend du service durant les Cent-Jours, le 26 mai 1815, avec le 104e. Lors de l’ultime sursaut de Napoléon, son frère, maire de Rouvres-sur-Aube, intègre de son côté les rangs du Corps-franc de la Haute-Marne.
Chameroy est-il employé durant la Restauration ? Selon le sous-préfet de Langres, il servirait, en 1816, dans la légion de la Haute-Marne. Le haut-fonctionnaire précise que l’enfant de Rouvres « a des dehors avantageux, il s’énonce bien, a quelque chose de séduisant dans les manières ». Lui qui se marie le 26 octobre 1818 dans un autre secteur de la Haute-Marne, à Montigny-le-Roi, est fait chevalier de Saint-Louis en 1820, preuve que le roi ne le tient pas pour quantité négligeable.
Visiblement, sa demeure de Montigny, ville dont il commandera la garde nationale (1830), héberge d’autres anciens « nobles débris de la Grande Armée », à l’instar du lieutenant-colonel de cavalerie Joseph Guichard, son beau-père (qui y meurt en 1839) et du capitaine d’infanterie normand Jean-Sulpice-Bernard Denis, autre chevalier de Saint-Louis (qui y décède en 1844).
Sergent-major deux ans plus tard, Chameroy est promu sous-lieutenant le 11 messidor an XII (29 juin 1804). Il prend part au siège de Gaëte et passe lieutenant le 15 mai 1807, adjudant-major l’année suivante, puis capitaine le 1er janvier 1810. C’est le 30 septembre 1812, à l’âge de 35 ans, qu’il est promu chef de bataillon au 101e de ligne. Il sert alors depuis 1811 en Espagne, sous les ordres du maréchal Marmont, duc de Raguse (qui commande l’armée du Portugal), et le 101e, commandé par le colonel Dherbez-Latour, vient d’être étrillé lors de la défaite des Arapiles.
En 1813, on retrouve Chameroy au sein de la Grande-Armée. Au sein de la division Pacthod (12e corps du maréchal meusien Oudinot), où servent les 2e, 3e et 4e bataillons (il commande sans doute l’un d’eux), il prend part à la bataille de Bautzen. L’Echo de la Haute-Marne, se fondant vraisemblablement sur le dossier de Légion d’honneur de Chameroy, indique que le 20 mai 1813, à la tête de trois compagnies, il enlève un mamelon défendu par un bataillon russe – de la Garde, apparemment. Dans l’action – il s’agit de la conquête des hauteurs de Tronberg -, il est blessé au bras gauche par un coup de feu. Le lendemain, il reçoit un coup de biscaïen et une balle au bras droit. Le 22 juin, le commandant Chameroy fait son entrée dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Le 12 octobre, il est fait officier dans cette prestigieuse distinction. Le 30, c’est la bataille d’Hanau : à la tête de 60 grenadiers, précise son dossier, il culbute deux bataillons autrichiens qui ont passé le pont, « faisant 600 prisonniers, le reste fut tué ou noyé dans la Kinzig ». A la suite de cette action d’éclat, il est promu major (lieutenant-colonel).
Le 9 décembre, des éléments du 101e servent à recréer le 104e de ligne. Chameroy est du nombre des officiers, tout comme ses compatriotes Jean-Baptiste Denats et Jean-Baptiste Rose, deux Chaumontais incorporés comme lui en 1799 au 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne. Avec ce jeune corps, il prend part au siège de Mayence.
Le 1er septembre 1814, il est mis en non activité, puis reprend du service durant les Cent-Jours, le 26 mai 1815, avec le 104e. Lors de l’ultime sursaut de Napoléon, son frère, maire de Rouvres-sur-Aube, intègre de son côté les rangs du Corps-franc de la Haute-Marne.
Chameroy est-il employé durant la Restauration ? Selon le sous-préfet de Langres, il servirait, en 1816, dans la légion de la Haute-Marne. Le haut-fonctionnaire précise que l’enfant de Rouvres « a des dehors avantageux, il s’énonce bien, a quelque chose de séduisant dans les manières ». Lui qui se marie le 26 octobre 1818 dans un autre secteur de la Haute-Marne, à Montigny-le-Roi, est fait chevalier de Saint-Louis en 1820, preuve que le roi ne le tient pas pour quantité négligeable.
Visiblement, sa demeure de Montigny, ville dont il commandera la garde nationale (1830), héberge d’autres anciens « nobles débris de la Grande Armée », à l’instar du lieutenant-colonel de cavalerie Joseph Guichard, son beau-père (qui y meurt en 1839) et du capitaine d’infanterie normand Jean-Sulpice-Bernard Denis, autre chevalier de Saint-Louis (qui y décède en 1844).
Lui-même rend son dernier souffle à Montigny, le 7 juillet 1849, à l’âge de 72 ans. L’Echo de la Haute-Marne lui consacre une notice nécrologique (fonds Daguin, ADHM) élogieuse.
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