Voici le fruit de nos dernières recherches historiques. Elles concernent la famille meusienne De Morlant (rebaptisée, Révolution oblige, Morlant).
Chez les Morlant, il y a d'abord l'illustre François-Louis, qui commandait en second les chasseurs à cheval de la Garde et qui a trouvé la mort à Austerlitz. Son nom figure sur l'Arc de Triomphe à Paris, bien qu'il n'ait pas été promu au grade de général.
Mais il y aussi Jean-Pierre. Lorsque nous nous sommes intéressé à l'histoire du 1er bataillon des gardes nationales de la Haute-Marne, mis sur pied en août 1809 à la suite du débarquement britannique dans l'île de Walcheren, nous étions resté très sceptique quant à une parenté supposée - c'est la presse de l'époque qui l'assurait - entre l'adjudant-major de Morlant, chef d'escadron retiré à Ceffonds (pour la petite histoire, le village natal du père de Jeanne d'Arc), et le héros d'Austerlitz. Or les registres d'état civil de la commune sont formels : ils confirment que François-Louis et Jean-Pierre sont bel et bien frères.
Né le 9 mai 1761, à Souilly (Meuse) comme son illustre frère, Jean-Pierre de Morlant, dit Morlant, est le fils de Jean-Pierre, évuyer et officier d'infanterie, et d'Elisabeth de Bonnay.
Comme le frère du futur maréchal Moncey, comme un membre de l'illustre famille de Nolivos, c'est par son mariage que Jean-Pierre "fils" de Morlant s'établit en Champagne méridionale sous l'Ancien Régime. Epoux d'Anne-Gabrielle Delalain (fille d'un docteur en droit de Montier-en-Der), le jeune homme est qualifié d'officier au 5e régiment de chevaux-légers lorsque naît un fils, à Montier, en 1783. Au moins un garçon (en l'an III) et une fille (en l'an VIII) verront également le jour au sein de son couple. A l'aube de la Révolution, il est lieutenant au sein du 11e régiment de chasseurs à cheval, puis capitaine le 1er juillet 1792. Il aurait également servi, selon ses dires, dans la cavalerie (sic) de Seine-Inférieure (un escadron de volontaires nationaux ?) avant de se retirer à Ceffonds. En l'an III, il est qualifié de cultivateur. En l'an VIII, de propriétaire. En 1809, il reprend donc du service, à 47 ans, comme adjudant-major du 1er bataillon de la Haute-Marne, dont il prendra d'ailleurs le commandement peu avant sa dissolution au printemps 1810. La même année, il est destiné à rejoindre le Régiment des gardes nationales de la Garde (futur 7e voltigeurs de la Garde). L'a-t-il rejoint ? Trois ans plus tard, Morlant sollicite un emploi dans les gardes d'honneur - une lettre en ce sens est adressée au général Clarke. Ici encore, il n'est pas certain qu'il ait obtenu satisfaction. Il décède en 1818 à Ceffonds, à l'âge de 57 ans.
Comme le frère du futur maréchal Moncey, comme un membre de l'illustre famille de Nolivos, c'est par son mariage que Jean-Pierre "fils" de Morlant s'établit en Champagne méridionale sous l'Ancien Régime. Epoux d'Anne-Gabrielle Delalain (fille d'un docteur en droit de Montier-en-Der), le jeune homme est qualifié d'officier au 5e régiment de chevaux-légers lorsque naît un fils, à Montier, en 1783. Au moins un garçon (en l'an III) et une fille (en l'an VIII) verront également le jour au sein de son couple. A l'aube de la Révolution, il est lieutenant au sein du 11e régiment de chasseurs à cheval, puis capitaine le 1er juillet 1792. Il aurait également servi, selon ses dires, dans la cavalerie (sic) de Seine-Inférieure (un escadron de volontaires nationaux ?) avant de se retirer à Ceffonds. En l'an III, il est qualifié de cultivateur. En l'an VIII, de propriétaire. En 1809, il reprend donc du service, à 47 ans, comme adjudant-major du 1er bataillon de la Haute-Marne, dont il prendra d'ailleurs le commandement peu avant sa dissolution au printemps 1810. La même année, il est destiné à rejoindre le Régiment des gardes nationales de la Garde (futur 7e voltigeurs de la Garde). L'a-t-il rejoint ? Trois ans plus tard, Morlant sollicite un emploi dans les gardes d'honneur - une lettre en ce sens est adressée au général Clarke. Ici encore, il n'est pas certain qu'il ait obtenu satisfaction. Il décède en 1818 à Ceffonds, à l'âge de 57 ans.
Nous l'avons dit : Jean-Pierre Morlant a eu au moins deux fils. Le premier, Louis-Elie-Hypolite, est baptisé le 13 août 1783 à Montier-en-Der. Il a pour parrain officiel son oncle paternel Louis-Elie de Morlant, un eccléstiastique. Mais celui qui est présent à la cérémonie pour représenter ce prieur, c'est son autre oncle... François-Louis, le futur héros d'Austerlitz. Comme ce dernier, comme son père, Hypolite va servir comme officier au 11e chasseurs à cheval. Si l'on s'en réfère au tableau Martinien, c'est un cavalier brave jusqu'à la témérité. Il suffit d'énumerer ses blessures : à Heilsberg, comme sous-lieutenant ; à Rudulna, à La Moskowa, à Wilna, à La Katzbach, à Waimar, comme capitaine. C'est bien lui qui est fait baron d'Empire en 1811, et non son oncle François-Louis (à titre posthume). L'occasion ici de rectifier une confusion (excusable) faite par le regretté Dr Hourtoulle dans son ouvrage sur La Moskowa : le capitaine de Morlant qui servait en Russie au sein du 11e chasseurs n'est pas le fils du major des chasseurs à cheval de la Garde, mais son neveu. Meusien d'origine, c'est à Verdun que le baron de Morlant décède le 21 février 1815, alors qu'il n'a pas 32 ans, dans son logement, rue de la Boucherie, ainsi que nous l'a révélé le registre d'état civil de la cité.
Enfin, il y a Charles-Rose Morlant, le moins connu, né le 20 mai 1795 à Ceffonds. C'est à 17 ans, le 11 mai 1812, qu'il entre en service... au sein du 11e chasseurs (dont le dépôt est alors à Verdun) ! C'est aussitôt la campagne de Russie. En décembre, le jeune homme est fait prisonnier près de Wilna, sans doute au moment où son frère officier est touché. Blessé, épuisé, il meurt le 27 mars 1814 en captivité.
A noter que le chef d'escadron Jean-Pierre Morlant est encore le beau-père du lieutenant Nicolas-Remy Diderot, de Montier-en-Der, officier du 14e de ligne, époux de sa fille Calixte-Louise-Marie-Rose.
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