mardi 1 octobre 2013
Un major langrois tombé à Waterloo
Deux officiers haut-marnais ont trouvé la mort à Waterloo. Deux officiers supérieurs, d'ailleurs, originaires de l'arrondissement de Langres. Le chef de bataillon (et peut-être lieutenant-colonel) Léon Quilliard, d'Aubepierre-sur-Aube, membre de l'état-major du Ier corps, emporté par une charge de cavalerie britannique. Et le major François Bel, officier de grosse cavalerie. François Le Bel (dit Bel) naît à Langres le 12 octobre 1768. Epoux de Marie-Joseph Demoulin, son père, Jean Le Bel, était alors brigadier au régiment de Conti cavalerie, en séjour dans la cité. Le parrain du nouveau-né est d'ailleurs un fourrier de ce régiment, sa marraine, la femme d'un autre brigadier. A 18 ans, le jeune homme est incorporé dans le régiment de Dauphin dragons, qui deviendra 7e régiment de l'arme. Sa carrière décolle en 1791, lorsqu'il est élu capitaine au 4e bataillon de volontaires du Morbihan. Ce bataillon passe le 1er ventôse an IV dans la 36e demi-brigade. Nous retrouvons le capitaine Bel à la 54e demi-brigade, puis il passe au 9e régiment de dragons, en 1800, puis dans la gendarmerie, en 1801. D'abord en poste à Cahors, puis, en l'an X, à Avignon. En 1806, le Langrois rejoint le 7e régiment de cuirassiers. Il sera promu chef d'escadron au 3e régiment de cuirassiers le 19 août 1812. Chevalier de la Légion d'honneur en 1813, François Bel participe à la défense de la place de Dantzig, où il est fait prisonnier le 1er février 1814, ne rentrant en France qu'en juin, après la première abdication de Napoléon. Mis en demi-solde (juin 1814), il est promu major au 1er régiment de carabiniers (28 mars 1815). Il tombe le 18 juin 1815 lors de la bataille de Waterloo, en même temps que son compatriote, le sous-lieutenant de Hédouville (de Sommermont), est blessé. François Bel était le huitième Haut-Marnais à avoir occupé un grade d'officier supérieur au sein de la grosse cavalerie. L'essentiel des informations de cet article provient de l'inestimable «Dictionnaire des officiers de cuirassiers» signé Olivier Lapray.
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