La seule source relativement exhaustive sur la carrière de Charles-Louis Lapicque, c’est sa notice biographique publiée dans les inestimables « Fastes de la Légion d’honneur » (Lievyns, Verdot, Bégat, 1842-1844). Laquelle n’est toutefois exempte ni d’erreurs, ni d’omissions.
Ainsi, ce n’est pas le 10 mai 1756, ni en 1768 (comme l’écrit J. Colin, auteur d’une histoire de Joinville), mais bien le 10 mai 1765 que ce futur officier de cavalerie voit le jour dans la cité du compagnon de Saint-Louis, enfant du couple formé par Thomas Lapicque (et non Lapique) et Marie-Marguerite Hequet (source : état civil de la commune de Joinville).
Il a donc 20 ans lorsqu’il embrasse la carrière de soldat : le jeune homme s’engage en 1785 comme cavalier au régiment de Quercy. Brigadier l’année suivante, passé au régiment de chasseurs à cheval de Normandie (futur 11e de l’arme), le Joinvillois est promu sous-lieutenant à l’armée des Ardennes le 11 août 1793. Adjoint à l’état-major de l’armée de Sambre-et-Meuse, il se distingue à la bataille de Fleurus en 1794, où il est blessé d’un coup de feu à la jambe gauche. A Sprimont, encore, Lapicque s’empare de trois pièces de canon.
Lieutenant (an IV) à l’armée du Rhin, capitaine (an VI) à l’armée de Mayence, passé à l’armée dite « gallo-batave », le cavalier haut-marnais se distingue à l’affaire de Burgebarac, sous Augereau, ce qui lui vaut d’être promu chef d’escadron. Toujours sous le Consulat, en l’an XI, il rejoint le 8e chasseurs à cheval. Enfin, le 25 prairial XII, il est fait chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur.
C’est après cette promotion que la notice pêche par ses lacunes. Il est indiqué que Lapicque sert en Autriche, en Prusse et en Pologne (1805-1807), et qu’il est nommé major « de son régiment » le 29 janvier 1808. Là, les auteurs font erreur : c’est au 8e hussards qu’est affecté le major haut-marnais. Ce que confirment l’annuaire du département de la Haute-Marne de 1811 et Le Journal de la Haute-Marne, qui dans son édition du 10 avril 1810 précise que Lapicque a reçu une donation après avoir perdu un membre (cette blessure n’est pas mentionnée dans les Fastes – est-ce à Wagram ?). Le Haut-Marnais sert toujours au 8e hussards en 1813, puisque le maréchal Berthier suggère de lui confier le commandement du régiment. Quant à Colin, dans son histoire de Joinville, il croit savoir que cette même année, ce chevalier de la Couronne de fer aurait refusé de servir, comme colonel, le royaume de Naples (dont son compatriote dervois Pierre Berthemy est d’ailleurs maréchal de camp).
Reprenons la notice des « fastes » : officier de la Légion d’honneur le 23 décembre 1813, Lapicque est placé en non activité en août 1814. Chevalier de Saint-Louis le 1er novembre suivant – il sert alors aux hussards d’Angoulême – il est retraité le 18 août 1816 et décède à Strasbourg le 14 juin 1821.
Ce qui n’est pas précisé dans cette somme de travail, c’est que le Joinvillois aurait été promu colonel du 9e chasseurs à cheval le 5 juillet 1815 (à l’extrême fin des Cent-Jours), selon le numéro 17 de la revue « Gloire et Empire » - ce qui explique que le dictionnaire Quintin ne le recense pas parmi les colonels d'Empire -, puis qu’il a commandé, toujours comme colonel, la garde nationale de Strasbourg, en 1816-1817.
Ainsi, ce n’est pas le 10 mai 1756, ni en 1768 (comme l’écrit J. Colin, auteur d’une histoire de Joinville), mais bien le 10 mai 1765 que ce futur officier de cavalerie voit le jour dans la cité du compagnon de Saint-Louis, enfant du couple formé par Thomas Lapicque (et non Lapique) et Marie-Marguerite Hequet (source : état civil de la commune de Joinville).
Il a donc 20 ans lorsqu’il embrasse la carrière de soldat : le jeune homme s’engage en 1785 comme cavalier au régiment de Quercy. Brigadier l’année suivante, passé au régiment de chasseurs à cheval de Normandie (futur 11e de l’arme), le Joinvillois est promu sous-lieutenant à l’armée des Ardennes le 11 août 1793. Adjoint à l’état-major de l’armée de Sambre-et-Meuse, il se distingue à la bataille de Fleurus en 1794, où il est blessé d’un coup de feu à la jambe gauche. A Sprimont, encore, Lapicque s’empare de trois pièces de canon.
Lieutenant (an IV) à l’armée du Rhin, capitaine (an VI) à l’armée de Mayence, passé à l’armée dite « gallo-batave », le cavalier haut-marnais se distingue à l’affaire de Burgebarac, sous Augereau, ce qui lui vaut d’être promu chef d’escadron. Toujours sous le Consulat, en l’an XI, il rejoint le 8e chasseurs à cheval. Enfin, le 25 prairial XII, il est fait chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur.
C’est après cette promotion que la notice pêche par ses lacunes. Il est indiqué que Lapicque sert en Autriche, en Prusse et en Pologne (1805-1807), et qu’il est nommé major « de son régiment » le 29 janvier 1808. Là, les auteurs font erreur : c’est au 8e hussards qu’est affecté le major haut-marnais. Ce que confirment l’annuaire du département de la Haute-Marne de 1811 et Le Journal de la Haute-Marne, qui dans son édition du 10 avril 1810 précise que Lapicque a reçu une donation après avoir perdu un membre (cette blessure n’est pas mentionnée dans les Fastes – est-ce à Wagram ?). Le Haut-Marnais sert toujours au 8e hussards en 1813, puisque le maréchal Berthier suggère de lui confier le commandement du régiment. Quant à Colin, dans son histoire de Joinville, il croit savoir que cette même année, ce chevalier de la Couronne de fer aurait refusé de servir, comme colonel, le royaume de Naples (dont son compatriote dervois Pierre Berthemy est d’ailleurs maréchal de camp).
Reprenons la notice des « fastes » : officier de la Légion d’honneur le 23 décembre 1813, Lapicque est placé en non activité en août 1814. Chevalier de Saint-Louis le 1er novembre suivant – il sert alors aux hussards d’Angoulême – il est retraité le 18 août 1816 et décède à Strasbourg le 14 juin 1821.
Ce qui n’est pas précisé dans cette somme de travail, c’est que le Joinvillois aurait été promu colonel du 9e chasseurs à cheval le 5 juillet 1815 (à l’extrême fin des Cent-Jours), selon le numéro 17 de la revue « Gloire et Empire » - ce qui explique que le dictionnaire Quintin ne le recense pas parmi les colonels d'Empire -, puis qu’il a commandé, toujours comme colonel, la garde nationale de Strasbourg, en 1816-1817.
A noter que l’annuaire des officiers d’active de 1822 indique la présence comme employé, dans la 5e division militaire à Strasbourg, d’un élève intendant militaire nommé Lapicque. Est-ce un fils ?
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