Nos articles sur les officiers haut-marnais ayant servi sous l’Empire et sur les chirurgiens originaires du département ne sont pas passés inaperçus d’un de nos correspondants. Et pour cause : Cyril Vanderbach est apparenté aux chirurgiens Claude-Edme et Nicolas-Charles-François Vanderbach, dont nous avons signalé les conduites dignes d’éloge.
M. Vanderbach a eu l’amabilité de nous communiquer une copie des dossiers militaires relatifs à ces deux frères, et l’obligeance d’accepter que nous les rendions publics. A noter que ces deux éminents membres du service de santé, eux-mêmes fils de chirurgien, comptaient un troisième frère ayant choisi lui aussi la voie paternelle, mais à titre civil : Nicolas, né en 1765 à Autreville-sur-la-Renne (canton de Juzennecourt, arrondissement de Chaumont), établi à Cunfin... aux confins de l'Aube et de la Haute-Marne.
Nous avons choisi ici d’insister, grâce aux documents communiqués par Cyril Vanderbach, sur la carrière, plus méconnue que celle de son illustre frère, de Claude-Edme, né le 6 juin 1771 à Autreville.
Son dossier nous apprend que ce fils de maître-chirurgien est d’abord élève, pendant un an, à l’hôpital de Chaumont, dans son département de la Haute-Marne. Puis il suit des « cours publics » à Paris, enfin à Montpellier. Claude-Edme Vanderbach (son patronyme est parfois écrit Vanderback ou Wanderbach dans ces pièces) entre en service à l’âge de 21 ans, le 12 septembre 1792, comme aide de chirurgien-major au 1er bataillon de la Légion du Centre, dite de Luckner. Un corps qui donne naissance, soit au 2e bataillon de la 26e demi-brigade, soit plutôt au 26e bataillon d’infanterie légère (compagnie Klein).
L’officier de santé haut-marnais sert successivement dans les armées des Ardennes (1792-1793), de Sambre-et-Meuse (an II et an III), du Rhin (an IV – an V). Notre homme précise dans un courrier qu’il passe le Rhin en floréal an VII.
Entre-temps, Vanderbach a quitté le 26e bataillon, le 8 messidor an II, pour devenir à la même époque officier de santé de 3e classe, et rejoindre le 3e bataillon de la 23e demi-brigade d’infanterie légère le 1er nivôse an III. Requis pour les hôpitaux de l’armée de Sambre-et-Meuse le 8 pluviose an III (il quitte Strasbourg pour l'hôpital de Wissembourg), il rejoindra, à sa demande, un corps plus actif – en l'occurrence le 2e bataillon de la 101e demi-brigade d’infanterie de ligne, le 28 ventôse an VII.
Coïncidence ? Cette unité a incorporé dans ses rangs les conscrits du 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne.
Avec la 101e, Vanderbach sert au sein de l’armée d’Italie (an VIII – an IX), à Marengo (où son jeune frère Nicolas est blessé), au siège de Gaëte (où commande le général chaumontais Girardon). En 1807, il est toujours chirurgien-sous-aide au 101e, et sollicite une promotion. Il est vrai que diverses pièces font état d’un « jeune homme de mérite, instruit, de bonnes mœurs » (signé Percy !), dont la conduite est « digne de tout éloge », et qui n’a jamais compris pourquoi il est passé du grade de chirurgien de 2e classe à celui de 3e classe lors d’une réorganisation des armées.
Les renseignements apportés par son dossier s’arrêtent en 1807. La suite de sa carrière ? C’est malheureusement un extrait mortuaire qui nous l’apprend : toujours chirurgien aide-major, il décède le 8 décembre 1809 à Gratz, à l’âge de 38 ans. Est-il passé entre-temps au 102e de ligne, comme l’indique – par erreur ? à moins qu’il ne s’agisse toujours du 101e – son extrait mortuaire ? Il est vrai que ce corps est situé, en 1809, comme faisant partie de la division Durutte (brigade Dessaix) de l’armée d’Italie, qui s’est battue en Hongrie, et notamment à Raab et – effectivement - à Graz.
A noter que le père de ces deux chirurgiens, originaire de la Côte-d'Or, installé à Autreville vers 1764-1765, était petit-fils d'un Allemand, et qu'un de leurs cousins germains, membre de la Légion d'honneur, a servi également comme officier de santé dans l'armée. Il est l'ancêtre direct de Cyril Vanderbach, que nous remercions infiniment pour ces utiles précisions.
M. Vanderbach a eu l’amabilité de nous communiquer une copie des dossiers militaires relatifs à ces deux frères, et l’obligeance d’accepter que nous les rendions publics. A noter que ces deux éminents membres du service de santé, eux-mêmes fils de chirurgien, comptaient un troisième frère ayant choisi lui aussi la voie paternelle, mais à titre civil : Nicolas, né en 1765 à Autreville-sur-la-Renne (canton de Juzennecourt, arrondissement de Chaumont), établi à Cunfin... aux confins de l'Aube et de la Haute-Marne.
Nous avons choisi ici d’insister, grâce aux documents communiqués par Cyril Vanderbach, sur la carrière, plus méconnue que celle de son illustre frère, de Claude-Edme, né le 6 juin 1771 à Autreville.
Son dossier nous apprend que ce fils de maître-chirurgien est d’abord élève, pendant un an, à l’hôpital de Chaumont, dans son département de la Haute-Marne. Puis il suit des « cours publics » à Paris, enfin à Montpellier. Claude-Edme Vanderbach (son patronyme est parfois écrit Vanderback ou Wanderbach dans ces pièces) entre en service à l’âge de 21 ans, le 12 septembre 1792, comme aide de chirurgien-major au 1er bataillon de la Légion du Centre, dite de Luckner. Un corps qui donne naissance, soit au 2e bataillon de la 26e demi-brigade, soit plutôt au 26e bataillon d’infanterie légère (compagnie Klein).
L’officier de santé haut-marnais sert successivement dans les armées des Ardennes (1792-1793), de Sambre-et-Meuse (an II et an III), du Rhin (an IV – an V). Notre homme précise dans un courrier qu’il passe le Rhin en floréal an VII.
Entre-temps, Vanderbach a quitté le 26e bataillon, le 8 messidor an II, pour devenir à la même époque officier de santé de 3e classe, et rejoindre le 3e bataillon de la 23e demi-brigade d’infanterie légère le 1er nivôse an III. Requis pour les hôpitaux de l’armée de Sambre-et-Meuse le 8 pluviose an III (il quitte Strasbourg pour l'hôpital de Wissembourg), il rejoindra, à sa demande, un corps plus actif – en l'occurrence le 2e bataillon de la 101e demi-brigade d’infanterie de ligne, le 28 ventôse an VII.
Coïncidence ? Cette unité a incorporé dans ses rangs les conscrits du 1er bataillon auxiliaire de la Haute-Marne.
Avec la 101e, Vanderbach sert au sein de l’armée d’Italie (an VIII – an IX), à Marengo (où son jeune frère Nicolas est blessé), au siège de Gaëte (où commande le général chaumontais Girardon). En 1807, il est toujours chirurgien-sous-aide au 101e, et sollicite une promotion. Il est vrai que diverses pièces font état d’un « jeune homme de mérite, instruit, de bonnes mœurs » (signé Percy !), dont la conduite est « digne de tout éloge », et qui n’a jamais compris pourquoi il est passé du grade de chirurgien de 2e classe à celui de 3e classe lors d’une réorganisation des armées.
Les renseignements apportés par son dossier s’arrêtent en 1807. La suite de sa carrière ? C’est malheureusement un extrait mortuaire qui nous l’apprend : toujours chirurgien aide-major, il décède le 8 décembre 1809 à Gratz, à l’âge de 38 ans. Est-il passé entre-temps au 102e de ligne, comme l’indique – par erreur ? à moins qu’il ne s’agisse toujours du 101e – son extrait mortuaire ? Il est vrai que ce corps est situé, en 1809, comme faisant partie de la division Durutte (brigade Dessaix) de l’armée d’Italie, qui s’est battue en Hongrie, et notamment à Raab et – effectivement - à Graz.
A noter que le père de ces deux chirurgiens, originaire de la Côte-d'Or, installé à Autreville vers 1764-1765, était petit-fils d'un Allemand, et qu'un de leurs cousins germains, membre de la Légion d'honneur, a servi également comme officier de santé dans l'armée. Il est l'ancêtre direct de Cyril Vanderbach, que nous remercions infiniment pour ces utiles précisions.
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