Pierre-Gérard Jacquot, dans son étude « Opposition et Terreur blanche en Haute-Marne », s’est étonné du faible nombre d’officiers en demi-solde dans le département impliqués, entre 1815 et 1817, dans des affaires d’actes ou de propos jugés séditieux contre le roi. Une absence qui, relève le premier historien de l’Empire dans le département, met à mal la légende du demi-solde conspirateur. Nous avons toutefois trouvé trace d’un cas d’officier haut-marnais traduit devant un conseil de guerre, non pas en Champagne, mais à Paris : le capitaine Pierre-Joseph Thomassin.
Ce gendarme est né à Chaumont le 19 mars 1770, fils de François-Nicolas, avocat en parlement, et de Germaine Voillemin. C’est vraisemblablement en 1805 qu’il prend, comme capitaine, le commandement de la compagnie de gendarmerie de la Dordogne (14e légion), à Périgueux. Un poste qu’il occupe jusqu’en 1812. Ensuite, il est affecté au commandement de la compagnie de la Marne, à Châlons-en-Champagne. A noter que les différents almanachs impériaux le signalent membre de la Légion d’honneur (il ne figure pas dans la base Léonore).
C’est pour son comportement durant les Cent-Jours que Pierre-Joseph Thomassin est inquiété sous la Seconde Restauration. « L’Ami de la religion et du roi » précise, en 1816, que la justice a en mains « une lettre de lui dans laquelle il se vante de son zèle pour l’usurpateur ». Un courrier apparemment adressé au général Lallemand. Arrêté, emprisonné à l’Abbaye, Thomassin, d’ailleurs l’un des rares – sinon le seul – officiers subalternes inquiétés, est jugé le 16 mai 1816, devant le 2e conseil de guerre de la 1ère division militaire, en même temps que le général Antoine Rigau, l’ancien commandant du département de la Marne à Châlons – jugé par contumace, car réfugié à l’étranger. Si ce dernier est condamné à mort (il mourra en 1820 à La Nouvelle-Orléans), le Chaumontais est acquitté, ayant, selon « L’Ami de la religion », expliqué « cette lettre par la peur qu’il avait ».
Thomassin retournera en Haute-Marne et deviendra brièvement maire du village de Saint-Martin (canton de Juzennecourt), en 1826-1827 (selon Nicole Mourot, auteur d’une monographie sur Saint-Martin-sur-la-Renne). Revenu à Chaumont, sa ville natale, ce capitaine retraité, marié avec Victoire Applagnat, décède au 490 de la rue du Palais, le 27 février 1832, à l’âge de 61 ans, onze mois et huit jours.
Ce gendarme est né à Chaumont le 19 mars 1770, fils de François-Nicolas, avocat en parlement, et de Germaine Voillemin. C’est vraisemblablement en 1805 qu’il prend, comme capitaine, le commandement de la compagnie de gendarmerie de la Dordogne (14e légion), à Périgueux. Un poste qu’il occupe jusqu’en 1812. Ensuite, il est affecté au commandement de la compagnie de la Marne, à Châlons-en-Champagne. A noter que les différents almanachs impériaux le signalent membre de la Légion d’honneur (il ne figure pas dans la base Léonore).
C’est pour son comportement durant les Cent-Jours que Pierre-Joseph Thomassin est inquiété sous la Seconde Restauration. « L’Ami de la religion et du roi » précise, en 1816, que la justice a en mains « une lettre de lui dans laquelle il se vante de son zèle pour l’usurpateur ». Un courrier apparemment adressé au général Lallemand. Arrêté, emprisonné à l’Abbaye, Thomassin, d’ailleurs l’un des rares – sinon le seul – officiers subalternes inquiétés, est jugé le 16 mai 1816, devant le 2e conseil de guerre de la 1ère division militaire, en même temps que le général Antoine Rigau, l’ancien commandant du département de la Marne à Châlons – jugé par contumace, car réfugié à l’étranger. Si ce dernier est condamné à mort (il mourra en 1820 à La Nouvelle-Orléans), le Chaumontais est acquitté, ayant, selon « L’Ami de la religion », expliqué « cette lettre par la peur qu’il avait ».
Thomassin retournera en Haute-Marne et deviendra brièvement maire du village de Saint-Martin (canton de Juzennecourt), en 1826-1827 (selon Nicole Mourot, auteur d’une monographie sur Saint-Martin-sur-la-Renne). Revenu à Chaumont, sa ville natale, ce capitaine retraité, marié avec Victoire Applagnat, décède au 490 de la rue du Palais, le 27 février 1832, à l’âge de 61 ans, onze mois et huit jours.
1 commentaire:
J'aime beaucoup les illustrations choisies ; ça aide au voyage... Pour le reste, je suis peu "juste" pour juger!
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