De tous les officiers haut-marnais, celui qui a le plus suscité des éloges de la part de ses contemporains reste, à nos yeux, le général Deponthon. Pour preuve de son mérite, il suffit de préciser qu’il fut, de 1807 à 1813, l’officier d’ordonnance puis le secrétaire de Napoléon.
Dans son ouvrage sur la Grande Armée, l’historien Georges Blond a salué les qualités de cet officier suppliant l’empereur de ne pas se lancer dans une campagne militaire en Russie. Nous venons de retrouver sa source : il s’agit d’un des mémorialistes les plus fameux du Premier Empire, le futur général Marbot.
Rappelons dans ses grandes lignes la carrière de Deponthon avant cette mise en garde. Charles-François est né le 26 août 1777 dans la bourgade d’Eclaron, fils de Louis-François Deponthon (celui-ci signe Ponthon), qualifié d’écuyer-seigneur de Gueux, garde de la porte du Roy (lui-même fils de Claude, procureur et notaire), et de Marguerite Grimon. Filleul d’un prêtre, le jeune homme embrasse la carrière militaire durant la Révolution : sorti de l’école du génie, il se bat en Italie et en Egypte (au sein de la division Desaix). A l’issue du siège d’Aboukir, il est proposé par le général Bertrand pour le grade de capitaine.
Quelques années plus tard, il intègre comme officier d’ordonnance l’entourage de Napoléon. Qui le tient en estime. Ce « bon officier du génie », qui a servi sous les ordres de Jérôme Bonaparte et du général Vandamme lors de la campagne de Silésie (il a été cité dans le 74e bulletin de la Grande Armée pour sa conduite lors du siège de Neisse), est envoyé en septembre 1807, avec Périgord, l’aide de camp du maréchal Berthier, auprès de l’empereur Alexandre à Saint-Pétersbourg. « Si l’empereur (note : de Russie) a besoin d’un officier du génie pour Cronstadt, etc., il peut lui servir », écrit Napoléon. Le sapeur haut-marnais comble tellement le tsar de satisfactions que celui-ci le fait chevalier de l’ordre de Saint-Wladimir, et que Napoléon doit ordonner à Deponthon de faire un peu moins preuve de zèle (« Souvenez-vous que vous restez Français ! », lui aurait-il écrit).
Après cette mission de confiance en Russie, Deponthon est envoyé en Espagne où, durant l’hiver 1808-1809, il exécute plusieurs reconnaissances qui donnent naissance à autant de rapports détaillés. Membre du cabinet de Napoléon, Deponthon, passé chef de bataillon, est encore envoyé reconnaître les places de Hollande (à l’été 1810), puis les rades et passes de l’Atlantique entre Rochefort et Bordeaux (août 1811).
Dans son ouvrage sur la Grande Armée, l’historien Georges Blond a salué les qualités de cet officier suppliant l’empereur de ne pas se lancer dans une campagne militaire en Russie. Nous venons de retrouver sa source : il s’agit d’un des mémorialistes les plus fameux du Premier Empire, le futur général Marbot.
Rappelons dans ses grandes lignes la carrière de Deponthon avant cette mise en garde. Charles-François est né le 26 août 1777 dans la bourgade d’Eclaron, fils de Louis-François Deponthon (celui-ci signe Ponthon), qualifié d’écuyer-seigneur de Gueux, garde de la porte du Roy (lui-même fils de Claude, procureur et notaire), et de Marguerite Grimon. Filleul d’un prêtre, le jeune homme embrasse la carrière militaire durant la Révolution : sorti de l’école du génie, il se bat en Italie et en Egypte (au sein de la division Desaix). A l’issue du siège d’Aboukir, il est proposé par le général Bertrand pour le grade de capitaine.
Quelques années plus tard, il intègre comme officier d’ordonnance l’entourage de Napoléon. Qui le tient en estime. Ce « bon officier du génie », qui a servi sous les ordres de Jérôme Bonaparte et du général Vandamme lors de la campagne de Silésie (il a été cité dans le 74e bulletin de la Grande Armée pour sa conduite lors du siège de Neisse), est envoyé en septembre 1807, avec Périgord, l’aide de camp du maréchal Berthier, auprès de l’empereur Alexandre à Saint-Pétersbourg. « Si l’empereur (note : de Russie) a besoin d’un officier du génie pour Cronstadt, etc., il peut lui servir », écrit Napoléon. Le sapeur haut-marnais comble tellement le tsar de satisfactions que celui-ci le fait chevalier de l’ordre de Saint-Wladimir, et que Napoléon doit ordonner à Deponthon de faire un peu moins preuve de zèle (« Souvenez-vous que vous restez Français ! », lui aurait-il écrit).
Après cette mission de confiance en Russie, Deponthon est envoyé en Espagne où, durant l’hiver 1808-1809, il exécute plusieurs reconnaissances qui donnent naissance à autant de rapports détaillés. Membre du cabinet de Napoléon, Deponthon, passé chef de bataillon, est encore envoyé reconnaître les places de Hollande (à l’été 1810), puis les rades et passes de l’Atlantique entre Rochefort et Bordeaux (août 1811).
C’est alors que Napoléon évoque publiquement la menace d’une guerre avec la Russie. Est-ce à ce moment que le colonel (promu en 1810) Deponthon est interrogé, parmi les connaisseurs de cet empire, par le souverain des Français ? Marbot ne le précise pas. Quoi qu’il en soit, il met en exergue l’avis « courageux » d’un « homme des plus capables et des plus modestes ». Devant Napoléon, Deponthon aurait fait état du peu de cas qu’il fallait tenir des provinces lithuaniennes, de la rarereté des vivres et fourrages, des contrées presque désertes à traverser, des routes impraticables pour l’artillerie après la pluie, des rigueurs de l’hiver… Alors, poursuit Marbot, « au risque de déplaire et de compromettre son avenir, M. de Ponthon (sic) se permet de tomber aux genoux de l’empereur pour le supplier, au nom du bonheur de la France et de sa propre gloire, de ne pas entreprendre cette dangereuse expédition, dont il prédit toutes les calamités. L’empereur, après avoir écouté avec calme le colonel de Ponthon, le congédia sans faire aucune observation. » Mais à en croire l’officier de cavalerie, Napoléon fut « plusieurs jours rêveur et pensif ». Pas au point de le dissuader de se lancer dans cette campagne, à laquelle Deponthon participe. Sans plus de précision.
Ayant quitté le cabinet pour retrouver son arme, le le colonel haut-marnais participe à la campagne de Saxe, à la tête du génie du 6e corps. Le 18 juin 1813, Napoléon ordonne au maréchal Berthier de lui confier le commandement du génie du maréchal Davout, défenseur d’Hambourg. Il y rend de tels services que Davout prend l’initiative, fin mars 1814, de le nommer à titre provisoire général de brigade. «Vous nous avez rendu les plus grands services dans ces circonstances, en faisant de Hambourg et Harbourg des places fortes», justifiera le prince d'Eckmühl.
Confirmé dans son grade de maréchal de camp sous la Restauration, Deponthon participera à la mise en défense de la place de Paris durant les Cent-Jours, aurait refusé – c’est tout à son honneur – d’être le rapporteur du procès du maréchal Ney, deviendra lieutenant général, pair de France. Mis à la retraite en 1848, il retourne dans son bourg natal où il décède en 1849. Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe.
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