dimanche 24 mai 2009

Colas, chef de bataillon du 120e de ligne

Quoique capitaine, il a commandé en Espagne un bataillon du 120e de ligne, le régiment jadis dirigé par un Haut-Marnais (Etienne Gauthier, de Balesme-sur-Marne) et au sein duquel s’illustra le capitaine Louis François, de Donnemarie. Belle carrière que celle de Marcel Colas, né à Montreuil-sur-Thonnance (canton de Poissons) le 15 janvier 1768.
Il s’enrôle comme grenadier au sein du 2e bataillon de volontaires de la Haute-Marne, le 3 août 1792. Sergent en l’an III, il passe sous-lieutenant le 18 floréal an VIII. Il sert alors au sein de la 75e demi-brigade, avec laquelle il se bat en Egypte sous les ordres du chef de brigade Maugras. Blessé dans ce pays en l’an VII et au Caire l’année suivante. Auparavant, il avait été touché dans sa chair le 27 janvier 1793, le 13 avril 1793, en l’an II...
Colas est promu lieutenant le 1er vendémiaire an XII, puis capitaine le 15 nivôse an XIV. C’est à ce titre qu’il reçoit un coup de feu à la jambe gauche à Austerlitz, toujours avec le 75e – Martinien n’en fait pas état. Lors de cette glorieuse journée, il se distingue dans la poursuite des troupes alliées à la tête de ses grenadiers.
Le 1er juillet 1808, le Haut-Marnais passe au 120e de ligne. Avec ce corps, il sert de 1808 à 1812 dans la péninsule.
Durant cette longue campagne, il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1811. La même année, il est à la tête du 3e bataillon du 120e, en remplacement du commandant Brancion.
Le capitaine Colas, jamais promu au grade supérieur, cesse de servir le 26 décembre 1812, à l'âge de 44 ans. Retraité, il prend pour épouse, dans son village natal, en 1813, Gertrude Colas, fille du maire de Montreuil-sur-Thonnance. Il est alors qualifié de chevalier d’Empire – Révérend ne le recense toutefois pas parmi les membres de cette noblesse. Puis il reprend brièvement du service durant les Cent-Jours au sein du 3e bataillon de grenadiers de la Haute-Marne, dont il commande une compagnie. Nous savons qu’il vit toujours en 1830, mais nous n’avons pas trouvé trace, dans l’état civil de la commune, de son décès. Selon son dossier de la Légion d’honneur (base Léonore), il serait mort le 4 mars 1841.

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