On ne fait pas plus Haut-Marnais que le colonel d'Esclaibes d'Hust : il voit le jour dans le Nord de la Haute-Marne, en 1783, à Echenay, près de Poissons, et il meurt dans le Sud du département, à Langres, en 1845.
Noble d'origine, Louis-Auguste est le neveu d'un député champenois aux Etats généraux. Il intègre l'école - républicaine - de Polytechnique, promotion an XI, et en sort pour rejoindre l'école d'artillerie de Metz. Le 9 mars 1806, sous l'Empire, il est promu second lieutenant au 5e régiment d'artillerie à pied.
L'essentiel de ses campagnes, il va l'accomplir en Espagne : aide de camp du général Vallée (un Aubois), le 12 septembre 1809, capitaine le 14 janvier 1810, il se distingue lors du blocus de Tortose, puis il est blessé le 18 octobre 1811 à Sagonte.
Le 11 janvier 1812, il n'a pas 29 ans lorsque d'Esclaibes d'Hust est promu chef d'escadron. Cet officier supérieur des armées impériales n'en reste pas moins royaliste de coeur : artilleur sous les ordres du maréchal Ney, il fait part de son hostilité au retour de Napoléon lors des Cent-Jours.
Durant la Restauration, on le retrouve lieutenant-colonel au sein du régiment d'artillerie à cheval de la Garde. Et durant la Monarchie de Juillet, colonel, il est chef d'état-major de l'artillerie française en Algérie. Selon certaine source, Bourmont - le traître de Waterloo - l'aurait proposé pour le grade de général.
Finalement, c'est en Haute-Marne que, retraité, il se retire. Marié depuis 1817, à Langres, avec la fille du colonel Bichet de Chalancey, il réside à Chalancey et appartient au Conseil général.
Il meurt dans la patrie de Diderot à l'âge de 62 ans.
vendredi 7 août 2009
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