La ville de Wassy, alors chef-lieu d’arrondissement, est la patrie de plusieurs officiers de cavalerie d’Empire, et non des moindres : le général de division Defrance, le lieutenant-colonel Maugery, le chef d’escadron Plique, le lieutenant Baudot (ces trois derniers cuirassiers)…
Elle a également vu naître, le 21 septembre 1772, Louis Chonez. Il est le fils de Nicolas, alors officier sous-aide-major dans le corps royal de l’artillerie. C’est en octobre 1793 que le jeune homme entre en service, au 1er régiment de chasseurs à cheval (ex-chasseurs d’Alsace). Un corps où il servira près de 20 ans.
Le 5 octobre 1803, il y est promu sous-lieutenant. La même année, le 18 décembre, il est fait membre de la Légion d’honneur.
Le 1er chasseurs se bat à Auerstaedt (1806), en Pologne. Promu lieutenant le 7 mars 1807, puis capitaine le 7 avril 1809, il sert en Allemagne (Raab, Wagram) avant de prendre part à la campagne de Russie.
Selon Martinien, il sert toujours au sein de son corps d’origine (colonel Méda). Selon ses états de services, il est plutôt passé au 11e chasseurs à cheval du colonel Désirat (division Wathier du 2e corps de cavalerie).
Quoi qu’il en soit, le capitaine Chonez se bat à La Moskowa (7 septembre 1812), où il est blessé par un coup de feu. Lui qui a perdu son brevet de Légion d’honneur en Russie est promu, à la veille de la bataille de Lutzen, chef d’escadron (fin avril 1813). Une nouvelle campagne s’ouvre, dont il ne sortira pas indemne : il reçoit un coup de sabre et un coup de lance lors de la terrible bataille de Leipzig (octobre 1813). Durant la Campagne de France, il participe à la défense de Maubeuge.
Sous la Restauration, il est membre du conseil d’administration du 11e chasseurs, fait officier de la Légion d’honneur en octobre 1814, avant de se rallier durant les Cent-Jours et d’être retraité en 1816.
Retiré à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) – il y vit en 1817 – ou, selon « Les Fastes de la Légion d’honneur », à Burtoncourt (Moselle), il est fait chevalier de Saint-Louis en 1821.
Mais c’est dans son département natal que ce Lorrain d’adoption finira ses jours. Il ne revient pas à Wassy, mais s’établit à l’autre extrémité de la Haute-Marne : à Langres. C’est là qu’octogénaire, il reçoit la médaille de Sainte-Hélène et, domicilié rue de Repas, c’est là que l’époux de Marguerite-Sophie Dugon décède le 17 février 1858.
Sources : « Fastes de la Légion d’honneur » ; base Léonore ; Martinien ; état civil des communes de Wassy et de Langres ; dossier des médaillés de Sainte-Hélène.
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