Remy Henry voit le jour à Giey-sur-Aujon, dans le canton d’Arc-en-Barrois, le 7 novembre 1763. Son père, Claude, est blanchisseur dans la commune, effectivement réputée pour sa manufacture de toiles de coton. Mais Remy choisit la carrière militaire. En 1784, il est enrôlé au régiment d’Orléanais, futur 44e régiment d’infanterie. A la Révolution, on le retrouve, à sa création, instructeur au 2e bataillon de volontaires de l’Oise commandé par Langlois. Il est promu lieutenant le 19 ventôse an II (mars 1794), puis capitaine le 9 vendémiaire an III (30 septembre 1794), avant de passer, avec son bataillon, dans la 26e demi-brigade. Il a 31 ans.
Réformé en l’an VI, le capitaine Henry est rappelé au service pour rejoindre la 95e demi-brigade, l’année suivante. Il trouve le temps, en l’an VII, de se marier, dans son village natal, avec Marie-Françoise Humbert, fille d’un marchand.
Avec le 95e de ligne, Henry se bat en Pologne. Il s’y distingue, puisqu’il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 avril 1807, le même jour d’ailleurs qu’un homonyme servant dans le même régiment, le capitaine Henry.
Il semble que le Haut-Marnais passe ensuite dans le 6e régiment provisoire d’infanterie, créé notamment grâce au 95e de ligne, puisqu’il est fait prisonnier le 19 juillet 1808 à Baylen, en Espagne. Or le 95e, affecté au 1er corps du maréchal Victor, ne participe pas à cette bataille, première grande défaite de l’ère napoléonienne.
La captivité du capitaine Henry sera longue : six années. C’est le 26 mai 1814 qu’il peut enfin rentrer en France. Durant les Cent-Jours, qualifié de capitaine retraité, il est désigné capitaine de la 4e compagnie du 8e bataillon de la garde nationale de la Haute-Marne, le 25 juin 1815. En demi-solde, il reste domicilié à Giey, où il meurt le 7 mai 1847, à l’âge de 84 ans.
jeudi 8 avril 2010
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