Il est couramment admis que Paul-Marie Horiot a vu le jour le 3 mars 1769 à Provenchères-sur-Meuse, dans le canton de Montigny-le-Roi. Date et lieu de naissancce sont par exemple donnés par l’historien Pierre-G. Jacquot dans sa thèse sur les bataillons de volontaires nationaux haut-marnais. Le fameux sergent Fricasse confirme qu’Horiot était natif de Provenchères. Et dans Les Cahiers haut-marnais, Henry Ronot précise que le nouveau-né est fils de Claude, commis dans les bois seigneuriaux de Provenchères, et de Marguerite Crance.
Toutefois, nous n’avons pas trouvé trace de ce baptême dans les registres paroissiaux de Provenchères. Ni dans ceux de Marcilly-en-Bassigny, où vivait le couple Horiot-Crance jusqu’en 1768 au moins. Ni encore dans ceux de Dammartin-sur-Meuse, dont dépendait le lieu-dit Malroy : car selon son dossier de légionnaire, c’est à Malleroy (sic) que serait né Paul-Marie Horiot… Des pages de registres seraient-elles manquantes ?
Toujours est-il que le jeune homme s’engage, à 25 ans, au régiment d’artillerie d’Auxonne (futur 6e régiment d’artillerie), le corps où servaient le futur général Dommartin et le futur colonel Le Masson du Chesnoy, tous deux originaires de Dommartin-le-Franc. Canonnier, Horiot quitte le service le 15 août 1791, et est élu capitaine au 3e bataillon de volontaires nationaux de la Haute-Marne, le 18 (ou 23) octobre 1792. Il en commande la 2e compagnie.
Avec ce bataillon, le capitaine Horiot se bat dans le Nord de la France, passe dans le 3e bataillon de la 127e demi-brigade, puis dans le 2e bataillon de la 3e.
Selon son colonel, Horiot était un officier « qui a beaucoup de tenue et de conduite, un homme de guerre des plus distingués… Le 13 messidor an II (Note : 1er juillet 1794), à la prise de Mons, il tourna une batterie de deux canons et un obusier dont il s’empara ainsi que de six caissons… A la bataille de Novi, le commandant Horiot servit utilement. » C’est surtout, à partir de 1799, en Ligurie, qu’il se distingue. Promu chef de bataillon le 21 germinal an VIII (11 avril 1800), il reçoit, quatre jours plus tard, un coup de feu à l’omoplate droite le 25 germinal an VIII (15 avril 1800), sur les hauteurs de Savone. Il passe ensuite, le 1er prairial an VIII (21 mai 1800), dans la 97e demi-brigade. Selon le docteur Ronot, Horiot aurait été capturé lors de la chute de Gênes (4 juin 1800).
Il obtient un congé de réforme pour infirmité le 15 brumaire an IX (6 novembre 1800). Temporairement, car Horiot reprend en effet du service et retrouve la 3e de ligne le 21 brumaire an X (11 novembre 1801), remplaçant Lavergne (mort à Gênes), commandant le 1er bataillon.
Rappelons quels sont les officiers haut-marnais de ce régiment, cantonné en l’an XI au camp de Bayonne : le chef de bataillon Horiot, les capitaines L.P. Cirel (Joinville), N. Létang (Saint-Dizier), J.P. Létang (le frère du précédent ?), P.J. Fleury (Saint-Dizier) et J.B. Laignelot (Valleroy), les lieutenants C.L. Matrot (Bourbonne), C. Bogny (Saint-Dizier), J. Cousin (Sarcicourt) et J.B. Ragot (Arc-en-Barrois), les sous-lieutenants J.B. Théveny (de Saucourt-sur-Rognon ?), J.B. Klein (Saint-Dizier), F. Cirel (Joinville) et J. Cordier.
Membre de la Légion d’honneur le 25 prairial an XII (14 juin 1804), il semble se battre en Autriche puisque selon Martinien, le chef de bataillon Horiot, du 3e de ligne, est blessé le 16 novembre 1805 à Hollabrunn. Il aurait même été fait prisonnier à cette occasion. Major du 23e léger le 27 septembre 1806, il se bat à Essling. Colonel de ce régiment (division Durutte de l’armée d’Italie) le 30 mai, il est tué Wagram le 6 juillet 1809, ayant eu la tête emportée par un boulet de canon.
vendredi 26 mars 2010
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