S'il naît et meurt à Damblain, dans les Vosges, François-Nicolas Remy vivait sous la Restauration à Germainvilliers (canton de Bourmont), d'où son père était originaire. C'était, sous l'Empire, un chef d'escadron de dragons, à ne pas confondre avec le chevalier Antoine Remy, de Thilleux, lui aussi occupant le même grade dans un régiment de cette arme , puis major des grenadiers à cheval de la Garde.
Fils de Nicolas, boutonnier, et de Françoise Morette, François-Nicolas Remy voit le jour le 13 septembre 1765. A 19 ans, il est chasseur au 4e régiment, et maréchal des logis (1788) avant la Révolution. Il est promu sous-lieutenant, le 25 octobre 1793, pour servir dans un corps dit de « partisans », au sein de l'armée du Rhin. Lieutenant le 19 février 1794, il passe en mai suivant au 7e régiment bis de hussards, qui accueille en effet des partisans de l'armée du Rhin et qui deviendra 28e dragons en l'an XII.
Mis en pied (sic) par un arrêté d'un représentant du peuple en 1794, Remy se bat ensuite avec les hussards en Italie, récoltant une balle au cou, sous les ordres du général Victor, lors de la première expédition de Rome, puis en Egypte. Capitaine le 21 septembre 1798, il est blessé à deux reprises en Orient : d'abord par une balle à l'épaule gauche près de Damanhour en nivôse VI, puis par une balle au poignet gauche.
Toujours capitaine au 28e dragons, servant dans la péninsule italienne de 1806 à 1809, il est blessé de sept coups de sabre le 8 mai 1809 (à La Piave), son bonnet de grenadier est coupé et son cheval tué sous lui à la même affaire. Après cette action, l'officier vosgien est promu chef d'escadron le 9 juin 1809, à 44 ans. Membre de la Légion d'honneur depuis 1804, il est fait officier le 27 juillet 1809.
Remy est encore blessé devant Moscou le 25 octobre 1812, a les pieds gelés en Russie, puis, après la Campagne de Saxe, est de nouveau touché à Vauchamp, le 14 février 1814 : il reçoit en effet une balle au flanc gauche en chargeant avec son escadron un carré ennemi, et ici encore, sa monture meurt sous lui.
Marié avec Marie-Sophie Boyau, qui habite Troyes (le 7e bis de hussards du chef de brigade Detrès était cantonné dans cette ville sous le Consulat), le cavalier vosgien est domicilié à Germainvilliers comme chef d'escadron retraité, et réside « depuis neuf ou dix mois » au domicile du comte de Riocourt à Damblain lorsqu'il décède.
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