Le colonel Regnault. (Photo DR).
Jean-Claude-Simon Regnault aura fait preuve de patience. Vingt-huit ans se sont en effet écoulés entre son entrée en service, sous l'Ancien régime, et sa promotion au grade de colonel. C'est à Chatoillenot, dans le canton de Prauthoy, qu'il voit le jour le 28 octobre 1763. Il est le fils de Pierre-Simon Regnault, président du grenier à sel de Montsaugeon, et de son épouse née Poullain. Sa marraine n'est autre que l'épouse de Petitjean, procureur en la cour royale à Langres, et lui-même sera le beau-frère d'Alexandre-François Marque de Lanty, conseiller du roi. L'enfant a beau être né roturier, il baigne donc dans un environnement familial plutôt aisé.
Il a 21 ans lorsqu'il devient commis aux aides, avant d'intégrer le régiment de Hainaut en 1788. Comme nombre d'hommes de sa génération, sa carrière est « boostée » par la Révolution : dès 1792, il est propulsé capitaine adjudant-major d'un bataillon de volontaires nationaux, non pas de son département natal, mais de celui du Var (le 8e, dit de grenadiers). Avec cette unité, il passe dans la 60e demi-brigade, puis dans la 12e, où il retrouve ses compatriotes issus du bataillon de réquisition de Chaumont. En 1797, il est promu, à 34 ans, chef de bataillon par Bonaparte en Italie (20 ventôse an V), après le passage du Tagliamento, et placé à la tête du 3e de la 12e.
Fait prisonnier le 20 juin 1799 au sein de l'armée de Naples, Regnault passe chef de bataillon au 92e régiment d'infanterie de ligne (4 mars 1805), Membre de la Légion d'honneur (26 prairial an XII), il sert en Autriche (Austerlitz), puis est promu major du 62e régiment d'infanterie de ligne (27 octobre 1808), se battant à Wagram et à Naples (1809-1811), puis en Espagne de 1812 à 1813.
Colonel du 62e régiment d'infanterie de ligne (12 juillet 1812), régiment qui se bat aux Arapiles, à Vitoria, à Saint-Sébastien – il ne paraît pas être le colonel qui défend la ville de Navarrenx durant l'hiver 1813-1814 -, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur (août 1814), il commande le 62e devenu 58e sous la Restauration (1er septembre 1814) jusqu’au 1er juin 1815. Durant les Cent-Jours, son régiment ayant repris les traditions du 62e sert sous les ordres du général Clavel dans le Nord-Est de la France. Le chef de corps est assisté des chefs de bataillon Bourgeois et Célestin-Joseph Blot, 26 ans – mais selon Frédéric Berjaud, le 62e est plutôt passé le 1er juin sous les ordres du colonel Ricard.
Mis en non activité (26 juin 1815), retraité en 1816, le colonel Regnault meurt à Langres le 21 novembre 1823.
vendredi 27 janvier 2012
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