dimanche 3 mars 2013
Lejoyand, un cinquième officier d'artillerie né à Fresnes
Que nombre d'officiers d'artillerie soient nés à La Fère, à Auxonne ou à Toul ne saurait surprendre : ces petites villes sont attachées à l'histoire de cette arme. Il est donc logique que la présence de régiments dans ces localités ait suscité des vocations, soit parmi les familles de ces militaires, soit parmi la population. Mais que cinq officiers artilleurs du Premier Empire aient vu le jour dans un village de vignerons, Fresnes-sur-Apance, près de Bourbonne-les-Bains, ne laisse pas d'étonner. D'autant que quatre d'entre eux étaient officiers supérieurs dans l'artillerie impériale !
Car le dossier très succinct de membre de la Légion d'honneur concernant Antoine, Nicolas Lejoyand fait erreur. Ce n'est pas à Fresnes-Saint-Mammès, en Haute-Saône, qu'il a poussé son premier cri, mais bien dans le village haut-marnais.
Il est le fils de Claude-Antoine Joyand (sic), docteur en médecine originaire de Jussey (Haute-Saône), époux d'Anne-Marguerite Craplet. Né et baptisé le 9 avril 1782, Antoine-Nicolas a pour parrain Nicolas Michaux, avocat en parlement.
Le jeune homme entre en service comme élève de l'Ecole polytechnique. Il est de la promotion de l'an X, aux côtés du Langrois Elie-Constant Daguin, du futur commandant du génie Léon Quilliard (d'Aubepierre) ou encore du Meusien Morlaincourt.
Lejoyand est promu lieutenant le 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803) puis capitaine le 31 août 1809.
Deux ans plus tard, il est situé comme capitaine en second du 5e régiment d'artillerie à cheval à Besançon, tout comme le Franc-Comtois Charles Richardot (qui commandera l'artillerie à Langres sous la Restauration).
Lejoyand fait son entrée dans l'ordre de la Légion d'honneur le 5 septembre 1813. Il semble être alors capitaine en premier au 6e régiment d'artillerie à cheval.
Puis il est promu chef de bataillon le 8 janvier 1814, à moins de 32 ans.
Durant la Première Restauration, il est officier supérieur à la suite, commandant l'artillerie de son département natal.
Inspecteur des forges d'artillerie de l'arrondissement du Doubs, en 1820, il est promu lieutenant-colonel en 1825, sert au 6e régiment d'artillerie à pied à Douai, puis, officier de la Légion d'honneur, il est adjoint au commandant de l'école de Metz.
Le lieutenant-colonel Lejoyand, chevalier de Saint-Louis, décède à Vesoul (Haute-Saône) le 18 décembre 1867.
Il était le neveu de Claude-François Lejoyand, ancien administrateur-général des hôpitaux militaires, né à Jussey.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire