Le combat de Saint-Dizier du 26 mars 1814 est un jour de gloire pour les dragons de l’armée impériale. Les officiers qui se sont distingués lors de cette affaire sont légion. Nous en citerons deux.
Ainsi, un capitaine du 2e dragons (division Briche, 5e corps de cavalerie) : François-Auguste Leblanc. C’est un Auvergnat de naissance : il a vu le jour le 1er juillet 1782 à Pradelles, en Haute-Loire, fils d’un avocat, Jean-Joseph Le Blanc. Entré en service comme dragon au 18e régiment, en 1803, il est maréchal des logis l’année suivante, puis, après avoir été blessé à Elchingen (1805), sous-lieutenant le 3 janvier 1806. Passé au 2e RD, il est fait membre de la Légion d’honneur le 1er octobre 1807. Lieutenant le 8 novembre 1809, capitaine le 28 janvier 1813, il est de nouveau blessé, à Bautzen, puis fait officier de la Légion d’honneur le 4 décembre 1813.
Selon de dossier de légionnaire, son action d’éclat bragarde serait intervenue le 26 mars 1814, bien que ce soit plutôt le 27 janvier que son régiment s’y est distingué (il a perdu ce jour-là un officier tué et quatre blessés). Voici ce que rapporte ce dossier : « Le 26 mars 1814, à l’affaire de Saint-Dizier, à la tête d’un peloton du 2e dragons, il chargea sur la grande route la cavalerie russe, et malgré son nombre et le feu de son artillerie, il s’empara du pont en avant de la ville et prit deux pièces de canon avec ses troupes ».
Coïncidence : après avoir servi comme capitaine dans le 2e régiment de dragons du Doubs, sous la Restauration, puis avoir été promu chef d’escadron, Leblanc vient s’installer… à Saint-Dizier. Pour quelle raison ? Nous l’ignorons. Aucune trace d’un mariage dans la cité bragarde n’apparaît dans les registres d’état civil. Nous savons qu’en 1850, il est un des souscripteurs du monument érigé en mémoire du maréchal Oudinot à Bar-le-Duc. Puis il part se fixer à Verdun. Médaillé de Sainte-Hélène, il décède le 30 mai 1866.
Un autre dragon qui se distingue à Saint-Dizier, selon ses dires, c’est un soldat pas comme les autres de 47 ans, servant dans les rangs du 20e régiment : Henry de Carrion de Nisas. Né à Pézenas (Hérault) en 1767, cet ancien officier de cavalerie sous l’Ancien régime a écrit des pièces de théâtre, a embrassé une carrière politique sous la Révolution, avant de reprendre du service dans l’armée en 1806 comme lieutenant de gendarmes d’ordonnance, et de parvenir durant les campagnes de la péninsule au grade d’adjudant-commandant ! Baron de l’Empire, il a été disgracié par l’empereur, et c’est donc comme dragon qu’il se bat en Saxe et en France. Il sera promu par le gouvernement provisoire, en juillet 1815, maréchal de camp, grade qui ne sera pas confirmé… (A suivre).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire